Le ministre de la Défense, Avigdor Liberman, a adressé une lettre à huit ambassadeurs européens en Israël les critiquant pour leur « ingérence flagrante dans les affaires souveraines d’Israël » après que leurs gouvernements respectifs eurent signé une déclaration commune aux Nations unies appelant Jérusalem à revenir sur sa décision de démolir un village bédouin et palestinien.

La note de Liberman a été envoyée plus tôt cette semaine aux ambassadeurs britannique, français, allemand, italien, suédois, belge, polonais et néerlandais, a rapporté samedi le quotidien français Le Monde.

Le ministre de la Défense a critiqué les huit pays qui, dans leur déclaration commune de septembre, ont averti que la démolition de Khan al-Ahmar « serait très grave et menacerait gravement la viabilité de la solution des deux États et compromettrait les perspectives de paix ».

« La déclaration invoque l’absurde prétention selon laquelle le fait de reloger les résidents dans des maisons convenables à proximité empêchera en quelque sorte une éventuelle résolution politique du conflit israélo-palestinien », a écrit Liberman, évoquant le projet de l’État de réinstaller les résidents bédouins dans un site proche de la ville palestinienne de Abu Dis.

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Les habitants de Khan al-Ahmar – 180 au total, selon l’ONU se sont farouchement opposés au plan de l’État, affirmant qu’ils n’avaient jamais été consultés, que l’emplacement n’était pas adapté à leur mode de vie rural et qu’il se trouvait à proximité d’un dépotoir et une route à grande vitesse.

Le ministre de la Défense a affirmé que Khan al-Ahmar était une affaire israélienne «interne» et que les autres pays n’étaient pas en droit d’intervenir après que la Haute Cour de justice eut jugé légitime, en mai dernier, le désir de l’État de raser les caravanes illégales sans les autorisations nécessaires.