La vieillesse est l’un des faits inévitables et inexorables de la vie. Peu importe combien on peut y échapper, elle finit toujours par nous rattraper. Lorsque finalement nous nous rendons compte que notre déclin est amorcé, nous pouvons commencer à envisager notre propre mortalité et à être inspirés pour mettre en place les tâches qui, à notre avis, doivent être accomplies avant notre disparition.
Notre Parasha nous apprend qu’Avraham a décidé que le moment était venu de veiller à ce qu’un accord approprié soit trouvé pour Yitztak alors qu’Avraham se disait «âgé, venant (ou avancé) quelques jours plus tard». C’est une tournure de phrase plutôt curieuse qui nous oblige à essayer de comprendre ce que veut nous dire exactement Avraham.
La durée de la vie d’une personne peut être divisée en jour, chacun entièrement unique et doté de ses propres potentiels de croissance et de réussite. Ce que l’on fait avec ce temps dépend bien sûr uniquement de chaque individu. Un jour peut être un accomplissement spirituel qui crée une récompense infinie qui sera la nôtre pour toute l’éternité. Ce jour ne peut jamais être perdu et nous devons le prendre comme preuve de ce fragment de notre vie correctement vécu et de la source de la récompense qui nous est due.
Mais si cela est gaspillé, nous rejetons cette opportunité incomparable et n’avons plus rien à montrer pour le temps passé sur cette terre. Et quand nous quittons finalement ce monde et passons au monde à venir, nous découvrirons quels jours nous avons encore avec nous et lesquels ont disparu dans le néant à cause de notre dilapidation de cette chance incroyable qui nous a été offerte : le temps. Avraham a utilisé chaque moment de chaque jour au maximum de ses capacités et, par conséquent, dit Ohr Gedalyohu, ces jours sont restés avec lui et il pouvait dire qu’il « venait » avec ces jours complets et parfaits.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Cette notion de « récompense » est ridicule.
C’est « qui je suis » dans l’Etre au moment de la mort de mon corps, autrement dit la « station » spirituelle qui est mienne, qui détermine la voie post-mortem de qui je suis, et non ce que j’ai fait pendant ma vie terrestre.