Oman a une méthode unique pour résoudre les conflits appelée « Sabla ». C’est essentiellement un moyen de médiation entre les deux parties opposées sans d’autres intervenants ou pays autres que ceux en conflit. Cette méthode permet de présenter leurs arguments et leurs revendications et de les aider à parvenir à un accord. En résumé, intervenir dans le conflit après avoir entendu en direct les deux sons de cloche des deux partis impliqués.

La rencontre du sultan Qaboos bin Said – le souverain d’Oman – avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu vendredi dernier, est une tentative de résolution du conflit israélo-palestinien selon la méthode de la Sabla.

En effet, Netanyahu est arrivé à Oman pour une brève visite après la visite du président palestinien Mahmoud Abbas dans le pays quelques jours auparavant et pour exposer sa position sur le sujet. Le ministre des Affaires étrangères d’Oman, Yusuf Bin Alawi, considère la visite de Netanyahu comme « totalement naturelle ». Selon Bin Alawi, le Premier ministre avait demandé au sultan s’il pouvait également exposer sa position sur le conflit. Ils ont répondu : «Yallah tefadal, viens.»

Il existe des tribunaux à Oman, mais les habitants préfèrent la méthode Sabla. C’est ainsi qu’ils mettent fin aux conflits financiers, aux disputes entre citoyens ordinaires et au gouvernement, ainsi qu’aux conflits avec les pays voisins.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Lorsque le sultan Qaboos bin Said est arrivé au pouvoir, il y a 40 ans (après l’éviction de son père), il a étendu l’autorité du système Sabla pour qu’il soit utilisé comme une méthode de résolution des conflits en dehors du Sultanat : entre l’Irak et l’Iran, entre l’Arabie saoudite et le Qatar, et entre l’Arabie Saoudite et le Yémen.

Maintenant, le sultan et son ministre des Affaires étrangères veulent ramener Israël et les Palestiniens à la table des négociations par la voie de la Sabla, et ils travaillent de concert avec les États-Unis. Les Palestiniens peuvent boycotter les États-Unis et Trump, mais ils ne peuvent pas écarter le sultan d’Oman…