En Terre Sainte même, les tensions sont encore plus palpables. Les Israéliens chrétiens et les Palestiniens chrétiens sont profondément touchés par le conflit, dont l’impact ne se limite pas au grand stade politique, mais se manifeste quotidiennement dans les rencontres avec le gouvernement israélien ou avec des Israéliens individuellement.
Un exemple récent est le différend juridique concernant le revenu de l’église à Jérusalem; un autre conflit, qui s’étend au-delà des frontières israéliennes, est le différend opposant les Coptes au gouvernement israélien concernant le monastère de Deir al-Sultan sur le toit de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, dont le contrôle est revendiqué par les églises copte et éthiopienne.
Pourtant, sur ce front aussi, les conceptions chrétiennes du Moyen-Orient ne sont ni totalement monolithiques, ni uniformément hostiles. Le père Gabriel Nadaf a dirigé un mouvement parmi les chrétiens israéliens pour rejeter l’identité arabe, ses disciples s’appellent eux-mêmes Araméens et font le service militaire et ont un sentiment de fierté pour leur pays.
De plus, pour certains chrétiens en dehors d’Israël, la haine des Palestiniens l’emporte sur la haine d’Israël et des Juifs : une attitude que même certains musulmans partagent. En Égypte, la décision prise par le président Anwar Sadat à la fin des années 1970 de faire la paix avec Israël a coïncidé avec une campagne médiatique officielle contre les Arabes palestiniens, les présentant comme un soutien indigne, des traîtres à leur propre cause et une source des échecs économiques de l’Égypte.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :