Drame à Bat Yam ce Shabath (vidéo) : Un policier a tué un jeune israélien de 24 ans : « Pourquoi la gâchette est plus facile pour nous, et pas les terroristes ? « 

Les deux policiers se sont séparés et ont fait des recherches. L’un d’entre eux, armé d’un pistolet Teaser (une arme à décharge électrique), est descendu du scooter et a commencé à rechercher le jeune homme à pied. L’autre policier, a contourné le domicile du défunt pour le retrouver.

Au cours de la fuite du jeune homme, le policier a remarqué Baidaga avec le couteau à la main. Il a arrêté le scooter au croisement des rues Jabotinsky et Herzl, à quelques centaines de mètres de la maison , et lui a demandé de jeter le couteau immédiatement. Selon le policier, le suspect a commencé à courir vers lui avec le couteau et il a donc tiré sur lui au milieu du corps. Les témoins oculaires ont estimé la distance entre les deux à quelques mètres.

L’avocat Sagi Blumenfeld, du bureau de Bartal-Cohen, qui représente le tireur, a déclaré : « Le policier a été contraint de tirer en dernier recours car il était menacé de mort. Dans ces circonstances, il a agi légalement, et nous sommes certains que ce sera le cas. Nous partageons le chagrin de la famille. « 

La famille a exprimé son ressentiment à l’égard de la conduite des policiers, qui, selon eux, avaient la main facile sur la gâchette. Son frère, David Baidaga, a déclaré : « Lorsqu’un terroriste vient mener une attaque, on nous dit : » Ne tirez pas « , et même s’il tire, ils le feront sur les jambes, il s’agit ici d’un civil et le policier a choisi de tirer sur le haut du corps. « Yehouda était une personne complètement normative, il a étudié et a été remarquable dans ses études, ses professeurs en témoignent, il était dans une yeshiva avant l’armée. »

« J’ai grandi avec lui, il a eu un problème et il est tombé malade, il prenait des médicaments et il s’est arrêté. Hier, il a pris un couteau et est devenu fou à la maison », a-t-il déclaré. « Ils lui ont tiré dans la tête et l’homme ne s’est pas sauvé dehors, ils l’ont abattu dans un passage pour piétons, j’ai demandé au policier ce qui s’était passé, ils m’ont dit d’aller à l’unité de soins intensifs et ils ne m’ont pas laissé le voir. »

Le beau-frère, qui fait du bénévolat depuis quatre ans au sein de la police, a ajouté avec colère : « Chaque week-end, je fais du bénévolat et demain, je jette l’uniforme… Je ne peux plus les voir. »

Selon la famille, les problèmes médicaux de Baidaga ont commencé pendant son service militaire lorsqu’il a été transféré à la base : « Je veux que tout le peuple d’Israël assiste à l’enterrement », a déclaré le beau-frère. « Pourquoi n’ont-ils pas tiré une balle en l’air, plus tôt que la tête pour le tuer ? »

La député Pnina Tamano Shata (« Yesh Atid ») a répondu à l’incident : « Il s’agit d’un incident grave dans lequel un jeune homme, blessé mentalement et apparemment victime de combats en raison de son service dans l’armée, a été abattu par la police. Les points d’interrogation sont nombreux et surtout la raison pour laquelle le jeune homme a reçu une balle dans la partie supérieure du corps et n’a pas été neutralisé par un tir au bas du corps ? Où se trouvaient les autorités de protection sociale et de santé avant l’incident et comment nous en sommes arrivés à cette situation  » ?

« Le Département des enquêtes sur la police doit immédiatement intervenir et enquêter sur l’affaire afin de fournir des explications sur cette affaire grave. Ce n’est qu’en 2015 que les immigrants éthiopiens ont quitté la ville pour participer à de grandes manifestations contre la violence policière et leur comportement envers les jeunes immigrants éthiopiens. « 

Cette personnalité politique et avocat Tamano-Shata qui s’est employé ces dernières années à lutter contre la discrimination et le racisme dans notre société et à promouvoir les femmes et les minorités a réagi à ce drame :

 » Yehouda Baidaga n’est pas mort au combat en dépit de servir dans l’armée, il est mort dans les rues de Bat Yam. Il a contribué au pays et retourné traumatisé la maison, et vit ainsi dans la la routine quotidienne.
Sa famille n’imaginait pas qu’un instant de détresse, une minute d’appels téléphoniques à la police tuerait brutalement leur jeune fils, de trois coups de feu, pas aux jambes mais au haut du corps.

Yehouda n’avait aucune chance de survivre. Parce que la question qui se posait était de savoir où se trouvait l’aide sociale, où se trouvait le système de santé ? Au bout du compte, la personne qui l’a pris en charge est la police, il n’a pas été neutralisé, il est mort ! Pourquoi ? Il faut une enquête rapide et approfondie sur ce qui s’est réellement passé. «