Bien que la situation économique de l’Iran et sa participation à la guerre au Yémen les aient amenés à réduire sa présence en Syrie, il n’a pas renoncé à son désir de consolider son contrôle dans le pays arabe. Cependant, les responsables de la défense israéliens estiment que cette escalade entre Israël et l’Iran est terminée et ils voient peu de chances qu’un autre affrontement mène à une guerre dans un proche avenir.
L’année dernière, Israël a noté que l’Iran avait réduit de moitié ses forces en Syrie. Cependant, il n’a pas renoncé à ses objectifs d’enracinement militaire en Syrie et 2019 sera une année décisive à cet égard. Maintenant que la guerre civile syrienne touche à sa fin, le contrôle du pays sera divisé selon la volonté des puissances qui y opèrent : la Russie, la Turquie et l’Iran. On estime que l’Iran modifiera ses méthodes opérationnelles en Syrie avant cette division.
La Force Qods de la Garde révolutionnaire et son commandant, Qassem Soleimani, estiment que le contrôle iranien en Syrie est essentiel pour que la République islamique devienne une puissance régionale. La crise économique en Iran et les critiques internes empêchent la Force Qods d’investir trop de ressources dans les combats en Syrie. Soleimani n’a pas réussi à établir le pouvoir de l’Iran dans le pays, comme il l’avait prévu.
En outre, l’image de Téhéran s’est détériorée face au vol de ses archives nucléaires par Israël, à la destruction de son avion sans pilote au début de l’année dernière et aux attaques répétées contre des expéditions d’armes iraniennes. La défense estime que les difficultés de l’Iran et son désir de s’implanter en Syrie les ont motivés à tirer dimanche sur le mont Hermon, dans le but de dissuader Israël d’attaquer des cibles iraniennes en Syrie. L’armée israélienne se prépare à plus de réponses iraniennes, soit directement, soit par le biais de milices locales ou du groupe terroriste Hezbollah.
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