Samedi dernier, un tribunal parisien a condamné à six mois à la charge du greffier de l’administration communale de Versailles des inscriptions antisémites faites à la mi-février sur les murs de la gare et dans les wagons du train de banlieue RER.

La peine n’a été prononcée jusqu’à présent que dans l’article sur les dommages causés aux biens de l’État et dans l’article intitulé «Provocation de la haine raciale», il comparaîtra plus tard devant le tribunal.

L’auteur du graffiti n’était pas un jeune skinhead, mais le vénérable fonction-naire du conseil du département âgé de 65 ans,  Christian P. Le policier a surpris Christian sur le lieu du crime, alors qu’il répandait sa haine contre le président Macron et les Juifs sur le mur de la station de Versailles.

Il a admis avoir fait environ 50 inscrip-tions de ce type dans des wagons de train électriques, notamment «Macron au four», «Macron à Dachau» et Juden Rase (il voulait sans doute parler de Juden Raus), qu’il «décorait» de croix gammées.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Au cours de l’interrogatoire, il a déclaré qu’un démon l’avait séduit : une fois cette inscription effectuée, il ne pouvait plus s’arrêter. «C’était comme si je m’autorisais à répandre toute la haine qui régnait dans mon cœur depuis plusieurs mois. Je ne peux pas l’expliquer. « 

D’où vient la haine ? En raison de la « situation financière difficile » dans laquelle la famille s’est entraînée, ayant obtenu des prêts. Christian a déclaré qu’ils étaient considérablement plus pauvres après que sa mère ait été placée dans une maison de retraite. Sa femme est au chômage et un enfant malade est à leur charge. Avec un revenu total de 5 000 euros (21 000 shekels !), ils n’ont pas vu la «lumière au bout du tunnel». « Et de l’état aucune aide. »

«J’ai commencé à tout voir sous un jour négatif. Puis la télévision, les autres médias… J’ai beaucoup regardé les «gilets jaunes». Je n’ai pas participé à ce mouvement, mais je suis d’accord avec leurs propos sur le coût de la vie, les faibles pensions et les aides d’État insuffisantes. J’ai regardé les scènes de violence au cours des manifestations et décidé d’exprimer mon mécontente-ment aussi », a déclaré le condamné, cité par Le Point.