Les informations de renseignement étonnantes que Netanyahu a transmises à Poutine avant leur réunion

Il n’y a rien de tel qu’un cadeau « particulièrement étonnant » qui puisse amener un changement radical dans les relations entre les deux parties.

Israël fournit depuis longtemps aux Russes des renseignements précieux sur la Syrie, dont les alliés iraniens et syriens s’efforcent de cacher aux Russes, mais qui ne peuvent être cachés aux yeux des Israéliens.

Les services de renseignement israéliens permettent aux Russes de mieux connaître ce qui se passe sur le sol syrien, malgré le grand nombre de satellites espions russes qui surveillent le ciel du Moyen-Orient.

Plus d’une fois, Israël a prévenu la Russie avec des informations des services secrets sur les atrocités iraniennes en Syrie, ce qui a conduit les Russes à réagir de manière agressive envers les Iraniens et aux forces qui lui étaient fidèles et opérant sur le sol syrien.

Une chose semblable a eu lieu des dizaines d’années plus tôt, quand Israël a fait venir aux États-Unis un précieux conseiller en renseignement pour informer les USA sur le discours secret de Khrouchtchev et sur le fait que les Américains n’avaient aucune information à ce sujet. Le discours portait sur l’opposition de Khrouchtchev au culte de la personnalité de Staline, décédé trois ans auparavant.

Quelques jours avant la visite de Netanyahu à Moscou, le président syrien Bashar Assad est arrive à Téhéran pour une visite surprise.

La visite du président syrien a immédiatement entraîné une crise du gouvernement iranien après que son ministre des Affaires étrangères, Zarif, eut présenté sa démission en signe de protestation contre le fait qu’Assad n’était pas informé de la visite et qu’il ne se trouvait donc pas à ce moment-là dans le pays.

Il s’avère que la visite d’Assad à Téhéran n’était connue que de deux personnes. Le chef spirituel Khamenei et le commandant de la force Qods au sein du général des gardiens de la révolution iraniens Qassim Suleimani. Même le président iranien a été exclu de cette information.

Il s’avère que les Syriens ont même modéré le président Poutine et le commandement russe en Syrie à partir d’informations sur la planification de la visite surprise en Iran.

Plus tard, le président Poutine a défini la dissimulation d’Assad en disant que « Bachar Assad était ingrat ».

Les Russes voient dans la dissimulation de la visite d’Assad une trahison syrienne !

Mais il s’avère que la capacité de renseignement d’Israël concernant ce qui se passe en Syrie dépasse l’imagination et les capacités. Un jour, quelqu’un a dit qu’Israël savait ce qui se passait en Syrie autant que le président Assad puisse le savoir lui-même.

Il s’avère que la visite surprise d’Assad à Téhéran n’a pas du tout surpris Israël.

Israël était au courant de tous les détails, des ajustements et de toutes les considérations qui sous-tendaient l’existence même de la visite du président syrien à Téhéran et elle a préalablement soumis toutes les informations au… président russe surpris.

La facilitatrice israélienne était tellement renversante qu’elle a promis à un moment le succès de la visite de Netanyahu et l’acceptation par Poutine de la plupart de ses demandes.

Les services de renseignement expriment toujours le souhait ultime : « Si j’avais pu être une mouche sur le mur du bureau d’Assad… ! »

Il s’avère que parfois les questions se remplissent comme après la visite du prophète Elie à Pâque avec les Juifs ou après la visite du Père Noël dans la chrétienté du Nouvel An ou après celle des combattants de Daesh dans les villages des Arabes…