Le tribunal du travail de Tel Aviv discutera aujourd’hui de la possibilité d’interdire la grève des infirmiers en Israël après la seconde journée de gréve.

À l’entrée du palais de justice, Ilana Cohen, responsable de l’association des infirmières, a déclaré : «Lorsque le patient appelle l’infirmière, l’ordinateur ne peut pas répondre. Ceux qui paient pour ces surcharges et ces lits dans le couloir sont des infirmières et des citoyens d’Israël. Nous sommes en guerre et avons décidé que cela devait stopper ! Voyez ce qui se passe dans les hôpitaux ! Aujourd’hui, ce sont vos parents et demain, cela peut être vous. »

Le chaos régnet dans le système médical depuis 48 heures, où environ un millier de chirurgies prévues ont été annulées et les médecins se sont plaints de ne pas pouvoir effectuer les procédures nécessaires pour sauver la santé des patients.

La situation est particulièrement tendue dans les départements d’obstétrique et de gynécologie, où les infirmières jouent un rôle important. Pour le moment, les équipes de garde sont en nombre limité.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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40 mille procédures de routine dans les hôpitaux et les cliniques ont été annulés et aucun examen IRM et CT n’ont été effectués.

Zvika Klein rapporte que 100 infirmières juives de France sont intéressées à alléger le fardeau des hôpitaux et à travailler en Israël.

Alors pourquoi le pays fait-il des difficultés ?

« Le système de santé en Israël souffre d’une pénurie massive de main-d’œuvre », a déclaré Ariel Kandel, à la tête de Qualita.

« Néanmoins, l’État d’Israël soulève de nombreuses difficultés et obstacles bureaucratiques et ne permet pas à des infirmières expérimentées et des immigrés français formés aux meilleurs systèmes de santé du monde de travailler. Les frères et sœurs immigrés pourront contribuer à réduire le fardeau actuel tout en les aidant dans leur processus d’intégration en Israël et pourront ainsi gagner décemment leur vie dans la profession qu’ils ont acquise. Cela débouchera aussi à l’immigration d’autres frères et sœurs de France qui n’attendent que la résolution de la situation. Tout le monde en profitera, » conclut le communiqué de l’association diffusé mardi.

En Israël, le nombre de lits d’hôpitaux, pour 1 000 personnes, s’élève à 2,2 contre 3,6 au sein de l’OCDE. Tandis que le nombre de lits est à la baisse dans les autres pays, le déclin est particulièrement marqué en Israël –   22 % contre une moyenne de 15 % dans les autres Etats de l’OCDE entre 2002 et 2017.

Le temps moyen d’hospitalisation au sein de l’Etat juif – il est de cinq jours par patient contre une moyenne de 6,7 jours dans tous les pays de l’OCDE – ainsi que le taux d’occupation élevé  (94 % contre 75 % au sein de l’OCDE) diminue les capacités de l’hôpital à gérer les urgences et met en exergue un niveau potentiellement inférieur de qualité de traitement, selon le Times Of Israël.