Un moment de franchise et de vérité, telle fut la conclusion du journaliste de Radio Chalom après les explications données en direct par Gilles Bernheim.

Tout d’abord, celui-ci annonce qu’il ne démissionnera pas et précise « assumer pleinement sa fonction de Grand Rabbin de France ».

« Tout cela je le regrette profondément, c’est une faute morale », l’actuel Grand rabbin de France reconnaît ainsi publiquement ses erreurs et précise dans la foulée que « l’humilité et la remise en question s’imposent, l’heure est à une prise de conscience personnelle ».

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Concernant son agrégation, il confirme l’information véhiculée par les médias et reconnaît ainsi qu’il n’a jamais été agrégé de philosophie alors que son parcours l’engageait vers une réussite probable. Il explique son échec par un évènement tragique survenu au mauvais moment. Une « blessure très forte » dont le seul « pansement » consistera à laisser entendre qu’il serait agrégé sans jamais l’affirmer officiellement. Par conséquent, Gilles Bernheim présente ses excuses auprès de tous, à commencer par sa famille et ses proches.

Il est vrai que nous avons tous été surpris et pour beaucoup déçus suite aux révélations de ces derniers jours entourant cette affaire. C’est avec une voix brisée et une grande dignité que Gilles Bernheim s’est expliqué aujourd’hui à l’antenne.
Il a aussi déclaré que « la techouva existe à condition de ne pas répéter les mêmes fautes et donc d’être beaucoup plus vigilant à l’avenir ».
La techouva est un principe fondamental de la vie juive qui concerne chacun dans son rapport à D-ieu ainsi qu’envers son prochain. Chacun est effectivement concerné donc tout le monde, même le Grand Rabbin de France.

Hier soir, ce dernier a d’ailleurs prononcé un discours exceptionnel à la Synagogue des Tournelles durant l’office clôturant Yom HaShoah. Comme c’est souvent le cas, ses références étaient nombreuses, son propos riche d’un point de vue intellectuel et tout cela sans la moindre fausse note. Qu’il soit agrégé ou pas, Gilles Bernheim reste à la hauteur de sa fonction et donc de sa mission.

Après cette même cérémonie de Yom HaShoah, les membres du service de sécurité demandaient aux fidèles de ne pas rester devant la synagogue une fois la cérémonie achevée afin de garantir la sécurité de tous. Soixante-dix ans après, il s’agit là d’un symbole lourd de sens quant à l’état actuel de la condition juive en France.
Parce que nous devons affronter un certain nombre de défis dont les conséquences sont bien plus essentielles que les quelques « emprunts littéraires » de Gilles Bernheim, espérons que notre communauté saura retrouver toute son unité pour construire son avenir dans le respect des valeurs juives et sionistes. Il en va de notre intérêt commun pour le bien du Peuple, de la Torah et de la Terre d’Israël.

Yonatane Laïk – Alyaexpress-News