Au moins neuf personnes ont été tuées dans la ville de Nasiriya, dans le sud de l’Irak, après des manifestations anti-gouvernementales à l’échelle nationale, transformées en une violence provoquant des tirs à balles réelles et des gaz lacrymogènes par les forces de sécurité pendant une deuxième journée consécutive.

Des milliers de personnes se sont rassemblées à Bagdad, à Nassiriya et dans d’autres villes pour protester contre le manque d’emplois, la médiocrité des services et la corruption.

Des couvre-feux ont été imposés à Nassiriya et dans deux autres villes du sud, Amara et Hilla.

Facebook, Twitter, WhatsApp, Instagram et d’autres applications sociales et de messagerie ont été bloqués en Irak par plusieurs fournisseurs Internet.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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L’accès à Internet a été coupé dans une grande partie de l’Iraq, y compris Bagdad, à 17 h 00 UTC, à la suite du blocage antérieur des plates-formes de médias sociaux.

À 19 h 30 UTC, l’Iraq est en grande partie hors ligne face à l’augmentation du nombre de manifestations de masse, la situation sur le terrain restant floue en raison des pannes de courant.

Les rassemblements à l’échelle nationale constituent la plus grande manifestation de colère publique contre le gouvernement depuis l’arrivée du Premier ministre Adel Abdul Mahdi.

L'Irak impose un couvre-feu et bloque Internet - Plusieurs personnes tuées lors de manifestations anti-gouvernementales à l'échelle nationale (2) .jpg

Selon des sources médicales et de sécurité, les agences de presse ont déclaré que le bilan des morts ces deux derniers jours s’établissait à neuf.

«Nous voulons des emplois et de meilleurs services publics. Cela fait des années que nous les réclamons et le gouvernement n’a jamais répondu », a déclaré Abdallah Walid, 27 ans, à l’AFP.

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À Bagdad, les manifestants ont également tenté de se rendre au centre de la place Tahrir, que la police avait précédemment bouclée, ainsi que d’un pont menant à la Green Zone, où se trouvent les bâtiments du gouvernement et les ambassades étrangères.

L’année dernière, Bassorah, une ville du sud de l’Irak, a été secouée par des manifestations qui ont duré des semaines au sujet de l’eau non potable, des coupures de courant, du chômage et de la corruption.