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Le ministre jordanien des Affaires étrangères, Ayman Safadi, a déclaré mardi que Amman s’efforçait de transporter dans le Royaume hachémite le corps d’un détenu palestinien de la sécurité « qui est mort dans une prison israélienne » .

Safadi a fait ce commentaire quelques heures après que Sami Abu Diak , qui aurait été reconnu coupable par un tribunal israélien d’homicide volontaire, d’enlèvement, de tentative de meurtre et d’avoir ouvert le feu sur des personnes, est mort au centre médical Assaf Harofeh de Beer Yaakov après une lutte contre le cancer à l’âge de 35 ans.

Abu Diak, qui purgeait trois peines de prison à perpétuité, était lié à la faction palestinienne du Fatah et il est rentré en prison depuis septembre 2002, à l’apogée de la deuxième Intifada , a annoncé le service pénitentiaire israélien. L’ Associated Press a rapporté qu’elle serait impliquée dans le meurtre de trois Palestiniens accusés de collaboration avec les forces de sécurité israéliennes.

« Le ministère a demandé ce matin à transporter le défunt dans le royaume », a déclaré Safadi lors d’une réunion de la Chambre des représentants, la chambre basse du parlement jordanien, ajoutant que des membres de la famille d’Abu Diak avaient demandé Haman d’agir.

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« Nous suivons l’affaire et prendrons toutes les mesures nécessaires pour y parvenir », a-t-il déclaré.

Abu Diak, originaire d’un village proche de Jénine en Judée-Samarie, avait la citoyenneté palestinienne et jordanienne, a déclaré Mohammed, un voisin, qui a demandé que son nom de famille ne soit pas révélé.

« Sa mère et son père se sont rendus lundi en Jordanie pour demander au gouvernement jordanien de faire pression sur Israël pour qu’il libère Sami avant qu’il ne devienne un martyr « , a déclaré Mohammed dans un appel téléphonique, évoquant la mort d’Abou Diak. « Ils étaient toujours là quand il est devenu martyr ce matin. »

La Jordanie est l’un des deux États arabes à maintenir un traité de paix et des relations diplomatiques formelles avec Israël , mais ces relations ont été tendues ces dernières années. Le roi Abdullah a déclaré jeudi dernier « qu’elles se trouvaient au plus bas « .

Le ministère israélien des Affaires étrangères n’a pas répondu aux questions concernant la demande de la Jordanie.

Israël met souvent beaucoup de temps à libérer les corps des Palestiniens incarcérés qui sont morts en prison, a déclaré Hassan Abd Rabbo, porte-parole du Comité pour les affaires des prisonniers de l’ Autorité palestinienne .

 » Il y a beaucoup de martyrs auxquels Israël laisse dans leur morgue  » , a- t-il déclaré lors d’un appel téléphonique.

Sayeh, décédé en septembre des suites d’un cancer, a été reconnu coupable par un tribunal israélien d’avoir autorisé et financé une attaque par balle en octobre 2015 sur une route de Judée-Samarie sur laquelle Eitam et Naama Henkin ont été abattus devant leurs quatre enfants, selon les services de sécurité du Shin Bet.

Plusieurs responsables palestiniens ont accusé mardi Israël de ne pas avoir fourni les soins médicaux nécessaires à Abu Diak.

« # martyr Abou Diak, qui a souffert de négligence médicale dans les prisons de l’ occupation et a été une victime de l’ oppression quotidienne pratiquée contre nos héroïques prisonniers , » a tweeté Hussein el-Cheikh , un haut responsable de l’ Autorité palestinienne et proche du président Mahmoud Abbas : « Nous demandons aux institutions internationales d’ouvrir une enquête. »

Les services pénitentiaires israéliens ont catégoriquement démenti les affirmations de responsables palestiniens.

« Tous les prisonniers détenus par l’administration pénitentiaire israélienne, quelle que soit leur situation, reçoivent des soins médicaux complets en fonction de leur état de santé et du droit israélien et international », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Toute déclaration autre que celle ci-dessus est sans fondement et fausse. »

Abbas a appelé mardi le père d’Abou Diak pour lui présenter ses condoléances , a rapporté le site d’informations officiel de l’Autorité palestinienne , Wafa.

Ramallah a demandé aux groupes internationaux de défense des droits de l’homme de faire pression sur Israël pour qu’il laisse passer ses derniers jours avec sa famille, a déclaré le porte-parole du gouvernement palestinien Ibrahim Milhem lors d’un appel téléphonique. Ils ont refusé de le faire.

Les violentes «manifestations» de mardi en Judée-Samarie contre les localités israéliennes et la déclaration de Trump la semaine dernière selon laquelle il ne les considérait pas comme des violations du droit international comprenaient également des affiches avec des images du visage d’Abou Diak.

Pour rappel, le Hamas détient depuis 2014, les corps des soldats Oron et Shaoul, et deux civils israéliens, ce qui ne préoccupe pas le Roi de Jordanie , ni aucune organisation de protection de droit de l’homme.