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Des navires de guerre turcs ont chassé le navire de recherche israélien Bat Galim de la zone contestée de la mer Méditerranée, que Chypre et la Turquie ont déclaré être leurs eaux économiques. L’incident désagréable qui s’est produit il y a deux semaines a été signalé pour la première fois par Barak Ravid, correspondant de Channel 13.

Se référant à des sources officielles informées, le journaliste a rapporté que Bat Galim avait mené des recherches avec des géologues chypriotes en accord avec le gouvernement de Chypre. Il n’est pas indiqué si la mission scientifique était liée à l’exploration gazière ou au projet de gazoduc sous-marin EastMed . L’Institut de recherche sur les mers et les lacs de Haïfa, propriétaire de Bat Galim, est subordonné au ministère de l’Énergie.

Israël a signé un accord avec Chypre sur la délimitation des eaux économiques et, en vertu de cet accord, la zone où le navire Bat Galim opérait était les eaux économiques de Chypre. Cependant, la Turquie a signé un accord similaire avec la Libye, et la Libye a reconnu la même zone comme étant les eaux économiques de la Turquie.

Sur la base de cet accord, des marins militaires turcs ont exigé que le capitaine de Bat Galim quitte la région, et quelques jours plus tard, le ministère turc des Affaires étrangères a lancé un avertissement à l’ambassadeur d’Israël: aucun travail d’exploration lié à la pose d’un gazoduc vers l’Europe sans la sanction d’Ankara.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Le gouvernement tente depuis près d’une décennie de trouver des marchés d’exportation pour les développeurs de gaz israéliens. Les intérêts des producteurs de gaz israéliens ne peuvent être garantis de manière fiable que par un pipeline direct vers l’Europe. Le projet de construction d’un tel pipeline, EastMed, a traversé une phase de développement préliminaire (y compris un examen de la faisabilité technique et de la rentabilité) avec des subventions de l’UE et est maintenant au stade d’exploration d’une route sous-marine qui devrait traverser Chypre et la Crète jusqu’aux côtes de la Grèce continentale.

Un projet évalué à 7 milliards de dollars n’est considéré comme économiquement viable qu’au vu du riche potentiel des gisements de gaz offshore en Méditerranée orientale qui n’ont pas encore été explorés, mais l’exploration et le développement de ces gisements sont contestables en raison des conflits régionaux et de la forte opposition de la Turquie.

Ankara déclare qu’EastMed « ne contribuera pas à la paix et à la stabilité en Méditerranée orientale » et que « la route la plus rentable et la plus courte » pour le gaz méditerranéen vers l’Europe passe par la Turquie et non par la Grèce.

Rétablissant des relations diplomatiques normales avec la Turquie après la crise de Mavi Marmara, le gouvernement Netanyahu a entamé des négociations avec Ankara sur les conditions de transit du gaz israélien à travers la Turquie, mais ces négociations n’ont abouti à rien et la nouvelle crise diplomatique avec la Turquie après l’effusion de sang aux frontières de Gaza a mis fin au dernier espoir d’une amitié «gazeuse» avec Erdogan.