Les Gardiens de la Révolution d’Iran (IRGC) ont mis en garde les États-Unis mardi soir contre « davantage de provocations » et menacé d’attaquer ses alliés, y compris Israël, si Washington ripostait pour une attaque iranienne avec des missiles contre les bases en Irak qu’ils hébergent des soldats américains .

« Nous avertissons le Grand Satan, le régime sanguinaire et arrogant des États-Unis, que tout nouvel acte pervers ou plus de mouvements et d’agressions (contre l’Iran) apportera des réponses plus douloureuses et écrasantes », a déclaré le CGRI dans un communiqué cité par l’agence de Nouvelles de Tasnim.

« Nous avertissons tous les alliés américains. Leurs bases qui abrite leur armée terroriste  étant le point de départ d’actes hostiles et agressifs contre la République islamique d’Iran seront nos cibles », ajoute le communiqué.

« Nous ne considérons en aucune manière que le régime sioniste (d’Israël) soit séparé du régime criminel des Etats-Unis dans ces crimes », indique le communiqué.

Le CGRI a exhorté le peuple américain à demander le départ des forces américaines de la région pour éviter de nouvelles pertes et ne pas permettre au gouvernement de Washington de continuer à mettre en danger la vie des troupes américaines.

La télévision d’Etat iranienne a déclaré que Téhéran avait lancé « des dizaines » de missiles balistiques sur la base aérienne d’Ain Assad qui abrite des troupes américaines en Irak.

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La télévision d’État a décrit l’attaque comme une opération de vengeance pour Téhéran pour le meurtre du général Qassem Soleimani, chef de la Force Quds des Gardiens de la révolution iraniens.

La chaîne a déclaré que le nom de l’opération était « Martyr Soleimani » et a ajouté que la division des missiles de la Garde, qui contrôle le programme de missiles iranien, a lancé l’attaque.

La chaîne libanaise Al-Mayadeen, affiliée au Hezbollah, a rapporté que six roquettes avaient été tirées vers la base.

Les gardiens de la révolution ont averti les États-Unis et leurs alliés de la région de ne pas répondre à l’attaque par missile. Ils ont menacé que «les alliés américains dans la région serait attaqué si les États-Unis les utilise pour des attaques contre Téhéran. »

Un responsable américain de la défense cité par le  Times a  déclaré que l’Iran avait lancé 15 missiles, dont 11 ont touché la cible et quatre ont échoué pendant le vol.

Jusqu’à présent, aucun rapport n’a fait état de victimes américaines dans l’attaque, a déclaré le responsable qui n’était pas autorisé à parler officiellement.

Dix des missiles ont atteint la base aérienne d’al-Assad, dans la province irakienne occidentale d’Anbar. Le radar américain a pu suivre les missiles en vol et, par conséquent, le personnel de la base a pu se mettre à couvert avant d’être touché. Les Etats-Unis n’ont fait aucun effort pour intercepter les missiles, a déclaré le responsable.

Un missile a atteint le Combined Joint Operations Center d’Irbil, où les États-Unis forment des combattants kurdes irakiens et dirigent également un grand centre de contrôle des opérations aériennes qui couvre le nord de l’Iraq et certaines parties de la Syrie.

Le responsable a déclaré que le commandement central américain était au courant de rapports faisant état de victimes irakiennes à Irbil, mais que ces informations n’avaient pas été confirmées.