La France est choquée par le cas bruyant de la persécution d’une jeune lycéenne qui qualifiait l’islam de religion de haine. L’escarmouche sur le réseau est devenue un scandale à l’échelle nationale depuis ces derniers jours, où des politiciens ont parlé de cette jeune fille et ce sujet devient la une des médias, derrière le Brexit et le coronavirus. Sans surprise : cette histoire a révélé un conflit entre la liberté de pensée française ancienne et le politiquement correct moderne, d’autre part, dans un profond fossé culturel entre les Français d’origine et les enfants d’immigrés des pays musulmans.
Le 20 janvier, Mila Orriols, une lyonnaise de 16 ans, a posté une vidéo sur Instagram, après laquelle un jeune homme, apparemment de nom musulman, a commencé à la harceler. Elle lui a dit qu’elle ne le rencontrerait pas parce qu’elle aimait les filles, pas les garçons. Pour cela, le « petit ami » la traitait de « sale lesbienne ».
L’échange s’est poursuivi à voix haute et est passé à la religion. Mila n’est pas restée muette. Elle a écrit : «Je déteste la religion. Le Coran est la religion de la haine, l’Islam est le r … c’est ce que je pense. Je ne suis pas raciste. Il est impossible d’être raciste par rapport à la religion. Votre dieu, je vais mettre son doigt … « .
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
À partir de ce moment, la vie de la jeune fille a radicalement changé : elle a commencé à recevoir des dizaines de lettres sur Internet dans lesquelles elle était menacée de mort et de viol.
Des surfeurs ont pu accéder à l’adresse de son lycée. Mila a cessé d’aller à l’école. Deux hashtags ont été ouverts sur les réseaux sociaux #jesuispasMila ou «sacrilège» et pour ceux qui la soutiennent : #Mila#Islam#JeSuisMila#Blaspheme.
Le parquet de Vienne a ouvert deux affaires pénales : l’une pour menace de mort contre la jeune fille et la seconde contre elle-même pour provocation à la haine religieuse. Dans un pays où Voltaire a ouvertement appelé il y a près de 300 ans d’«écraser l’inapte», se référant à l’Église catholique ?
Enfin, jeudi dernier, dans un contexte d’indignation générale, le parquet a clos le deuxième dossier. « L’enquête a montré que les paroles prononcées par la jeune fille, quel que soit leur ton offensant, visaient uniquement à exprimer son attitude personnelle envers la religion sans intention d’inciter à la haine et à la violence contre les personnes appartenant à la communauté des croyants », a déclaré le procureur dans une décision.
Cependant, la communauté musulmane estime que la jeune fille, menacée par des « assignations à résidence », « a obtenu ce qu’elle voulait ». Le chef du Conseil français du culte musulman, Aballah Zakri, a condamné les menaces de mort, mais a ajouté qu’elle était à blâmer : «Elle le voulait – qu’elle souffre. Celui qui sème le vent récoltera la tempête. »
La ministre de l’égalité des sexes, Marlene Schyappa, a qualifié ces mots de Zakri de «criminels».
Les propos de la ministre de la Justice, ont encore plus critiqués, ont déclaré que «l’insulte à la religion porte atteinte à la liberté de conscience, ce qui est un crime grave».
Des politiciens et des journalistes l’ont immédiatement attaquée, comparant cette affaire au célèbre magazine Charlie Hebdo, qui a payé la vie de ses employés pour des caricatures du prophète Mahomet. «Ce gouvernement a trahi la liberté de pensée française à Charlie en se soumettant à la terreur islamique ! – a déclaré le chef du parti Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan. « Il nous est interdit d’insulter les adeptes des religions, mais vous pouvez insulter les religions, les chiffres et les symboles ! »
Le ministre de l’Intérieur Castaner, pour sa part, a déclaré que la France n’a jamais eu et ne sera jamais un crime de sacrilège. « Nous ne permettrons pas qu’au nom d’une pseudo-lutte contre l’islamophobie dans ce pays, il soit interdit de critiquer la religion », cite le ministre Le Figaro.
Alors que les politiciens et les journalistes découvrent qui a raison, la jeune fille a été enfermée à la maison pendant 10 jours et ne va pas à l’école. Son avocat, Richard Malka, a déclaré dans une interview au Figaro que « jusqu’à présent, aucun lycée n’a pu être trouvé pour assurer sa sécurité ». Il semble que Mila pourra continuer ses études en ligne. Elle n’a pas encore d’autre issue.
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