Dans l’ombre des discussions du côté israélien de l’annexion, une coopération alarmante entre le Hamas et le Fatah a été établie en Judée Samarie avec l’accord d’Abu Mazen.
La coopération – aussi limitée soit-elle – qui a commencé aujourd’hui entre le Fatah et le Hamas est un développement majeur contre Israël. Il faut reconnaître que la rapidité avec laquelle cet accord a été conclu a surpris les agences de sécurité israéliennes, bien qu’une telle possibilité soit en jeu depuis le début de l’intention de l’annexion. Ce qui importe n’est pas la conférence de presse virtuelle de Jibril Rajoub et Nasser Al-Aruri, mais ce qui se passe sur le terrain, et en particulier l’engagement de l’Autorité palestinienne à ne pas arrêter le personnel du Hamas et le permis accordé aux terroristes du Hamas en Judée Samarie – même dans l’enclave – pour tenter de se réorganiser.
Pour rappel, Jibril Rajoub est l’un des principaux prétendants après Abu Mazen. Il fait partie d’une coalition avec l’ancien chef des services de renseignement Taufiq Tirawi et le neveu d’Arafat, Nasser al-Kidwa, qui doit servir de « président fantoche ». Rajoub a également récemment atteint une sorte de « réconciliation de quartier » avec son rival de longue date Muhammad Dahlan, qui a été expulsé et a vécu en exil à Abu Dhabi et en Serbie, mais s’inquiète de l’influence dans les rangs du Fatah. Rajoub n’est pas le favori d’Abou Mazen, et l’Autorité palestinienne ne veut pas le voir remplacé. Cependant, cette fois, Abu Mazen a choisi de mettre Rajoub sous la responsabilité de toutes les actions de protestation contre les intentions d’annexion.
Rajoub essaie depuis longtemps de se positionner comme le seul homme dans la direction du Fatah qui pourrait éventuellement parvenir à un accord avec le Hamas. Rappelons que son frère Naif est l’un des cadres supérieurs du Hamas sur le mont Hébron. Jusqu’à présent, toutes les explorations de Rajoub se sont terminées par rien, cette fois, il s’est tourné vers le « patron » du Hamas en Judée Samarie, interdit aux Arabes de se déplacer entre la Turquie, le Qatar et la Malaisie, et ne lui a offert qu’un règlement limité sur la question de l’annexion.
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