Des hauts responsables politiques de Catalogne ont été avertis que des logiciels espions avaient été installés sur leurs téléphones portables, révèle le journal British Guardian. Selon l’enquête, menée en collaboration avec le journal espagnol Al Pais, le président parlementaire catalan Roger Torrent et deux autres hauts responsables politiques qui soutiennent l’indépendance de la région, ont appris que l’an dernier des logiciels espions ont été installés sur leurs téléphones, produits par la société israélienne NSO. Ce logiciel est vendu seulement aux gouvernements pour qu’ils puissent traquer les criminels et les terroristes.
Selon un procès intenté aux États-Unis, le logiciel espion exploite une vulnérabilité dans l’application WhatsApp et permet aux opérateurs d’accéder à tous les contenus sur le téléphone mobile, y compris les e-mails, les SMS et les photos. Le logiciel permet également aux installateurs d’allumer l’appareil photo et d’enregistrer les appels.
Torrent a été averti de la situation par des chercheurs de Citizen Love de l’Université de Toronto qui ont travaillé avec WhatsApp. Selon lui, il ne fait aucun doute que «l’État d’Espagne» est à l’origine de l’attaque, et qu’elle a très probablement été menée sans autorisation légale.
WhatsApp estime que l’attaque s’est produite pendant deux semaines entre avril et mai de l’année dernière, lorsque 1 400 utilisateurs ont été victimes du logiciel espion Pegasus de NSO. Parmi les agressés figurent des journalistes en Inde, des militants des droits de l’homme au Maroc, des diplomates et de hauts responsables gouvernementaux.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :