Le défunt a laissé un testament dans son écriture indiquant que son appartement serait utilisé pendant les quarante ans suivant sa mort comme appartement de vacances pour ses descendants, puis comme une grande bibliothèque de livres de Torah. Le testament a été rédigé et signé devant deux témoins et en pleine propriété, et il y est dit : « J’exprime mon souhait que cela s’applique selon la Torah d’Israël et selon les lois de l’Etat d’Israël. »
Les enfants du défunt, qui sont également les bénéficiaires du testament, ont demandé que certaines sections du testament soient révoquées et qu’ils soient autorisés à hériter de l’appartement sans l’échéance des 40 ans, et à transférer les livres qu’il contient dans une bibliothèque déjà existante.
Les plaignants ont fait valoir que le chef de leur famille n’avait pas l’intention de transformer l’appartement en une dédicace publique de la Torah et n’a pas signé l’acte de consécration, il avait donc l’intention de faire don de l’appartement à ses descendants. Il n’a également laissé aucun fonds à partir duquel la bibliothèque serait entretenue dans l’avenir, y compris l’achat de livres, la rénovation de l’appartement (devenant un bibliothèque), les salaires des bibliothécaires, etc… Selon eux, il y a parmi leurs héritiers, des héritiers nécessiteux. Leur avocat a noté que l’article 34 de la Loi sur les successions dispose que : « Une disposition d’un testament rendue illégale, immorale ou impossible – est nulle. »
Les membres du tribunal rabbinique de Jérusalem, le rabbin Mordechai Ralbag, le rabbin Yekutiel Cohen et le rabbin Chaim Vidal, ont longuement discuté de la question et ont rédigé trois longs jugements dont les conclusions sont les mêmes mais dont les arguments sont différents.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :