Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu a souligné à son homologue marocain Nasser Bourita qu’il est important pour le Maroc de ne pas établir de relations avec selon ses mots « l’entité israélienne » au détriment de la « cause palestinienne ».
Des sources diplomatiques turques ont déclaré jeudi que Çavuşolu avait passé un coup de fil à Burita, quelques heures après que Rabat a annoncé la reprise des relations avec Israel, devenant ainsi le sixième pays arabe à établir des relations diplomatiques.
Il a ajouté que le ministre turc a assuré à son homologue marocain que chaque pays est libre d’établir des relations avec n’importe quel pays de son choix, à condition que ce ne soit pas au détriment de la cause palestinienne.
Les sources diplomatiques ont également déclaré que Çavuşolu avait eu un autre contact avec son homologue algérien, Sabri Boukadoum. Cependant, les sources n’ont pas mentionné le contenu du contact entre les deux parties.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Plus tôt jeudi, le président américain Donald Trump a déclaré dans un tweet sur Twitter: « Une autre réalisation historique aujourd’hui! Nos merveilleux amis Israël et le Royaume du Maroc ont convenu d’établir des relations diplomatiques complètes entre eux. »
Peu de temps après, le monarque marocain a annoncé la reprise des contacts bilatéraux officiels et des relations diplomatiques avec Israel « dès que possible », selon un communiqué publié par la cour royale.
Mais il a dit que cela « n’affecte en aucune façon l’engagement permanent et soutenu du Maroc à défendre la cause palestinienne, et son engagement constructif pour l’instauration d’une paix juste et durable dans la région du Moyen-Orient ».
Le Maroc et Israel ont entamé des relations de bas niveau en 1993 après la conclusion de l’accord « d’Oslo », mais Rabat les a gelées après le déclenchement de l’intifada, en particulier en 2002.
L’annonce relève aussi que le Maroc a été le seul pays du Maghreb à entretenir des relations avec Israel, après que la Mauritanie a coupé ses liens avec Tel Aviv en 2010, ce qui est considéré comme une percée israélienne pour la région du Maghreb arabe.
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