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Hier soir, une très grande femme a été enterrée à Safed. Une femme spéciale que quiconque la verrait dans sa vie et connaîtrait l’histoire de sa vie s’arrêterait un instant et regarderait la vie différemment.

Son nom était Yakuta Madar et tous les épreuves de sa vie l’ont traversée. Elle a été veuve à l’âge de 35 ans en perdant son mari à l’étranger. Elle a immigré en Israël seule avec ses six enfants et les a élevés pour qu’ils fassent partie du peuple d’Israël.

Deux de ses enfants, Yehudit et David Madar, ont été tués dans une attaque terroriste à Maalot au cours de laquelle 22 des lycéens de Safed ont été tués. Puis vint un autre grande épreuve, son troisième fils, qui était un mistaravim   ( infiltré de l’unité Magav) , a été tué au Liban.

Vous devez imaginer ce que cette femme a vécu et comment sa vie fut triste et qu’il soit normal qu’elle soit en colère contre Dieu. Ou peut-être devenir un peu irrespectueuses des commandements de la Thora, ou peut-être désespérée, ou peut-être fatiguée, ou peut-être malade… Mais en fait, elle était tout le contraire de cela.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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C’était une femme intelligente, et heureuse et jusqu’à ses derniers jours, elle était constamment occupée à aider les autres. Elle faisait partie de ses personnes pauvres et solitaires qui pouvait avoir besoin d’un traitement chaleureux, par l’un de ses enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants.

Mais c’était le contraire… chaque semaine, elle préparait des repas chez elle pour des dizaines de personnes qui venaient manger. Dans chaque célébration des Tsadikim, elle a été la première à apporter les rafraîchissements et à faire cuire les pains pour les gens qui auront le privilège d’entendre les paroles de Torah, et se réjouir.

Elle était toujours pleine d’amour en Dieu, acceptait toujours tout de lui avec amour, disait toujours qu’Il faisait ce qu’il fallait, et Lui faisait toujours confiance.

Le ministère de la Défense lui a souvent proposé un grand et spacieux appartement au lieu de sa petite maison. Mais elle préférait la modestie tant dans sa tenue vestimentaire que chez elle. L’ancienne petite maison dans laquelle elle vivait n’était jamais petite pour accueillir toutes les personnes qu’elle tenait à rendre heureux et à nourrir et elle aimait leur donner le peu qu’elle avait.

Nos sages disent que la combinaison de l’héroïsme et de l’amour des femmes comme elle crée de la lumière comme le soleil « וְאֹהֲבָיו כְּצֵאת הַשֶּׁמֶשׁ בִּגְבֻרָתו ».

Je me rappelle toujours de la lumière, la joie et la vie de cette femme. Et je vous suggère de vous en souvenir chaque fois que vous êtes fatigué, paresseux ou que la tristesse veut prendre le dessus sur votre vie.

Souvenez-vous que si chaque fois, la vie ne s’est pas déroulée comme vous le vouliez et que vous avez des questions envers Dieu, souvenez-vous de cette femme qui était pleine d’amour, de lumière et de foi, de grâce, de don et d’amour de Dieu tous ses jours et vous recevrez beaucoup de force et de foi grâce à elle.

Discours traduit du rav Eliahou de Safed lors de ses funérailles.