Les États-Unis ont annulé leur décision ce soir (lundi) de renvoyer le porte-avions Nimitz du golfe Persique, après que le secrétaire à la Défense par intérim, Christopher Miller, ait noté des menaces émanant de l’Iran ces derniers jours. Le navire géant fait le tour de la région depuis novembre et, le 31 décembre, Miller a annoncé le retour du porte-avions à sa base mère après une dizaine de mois au milieu de la mer.

Le New York Times a rapporté par de hauts responsables que cette décision visait à envoyer un message à Téhéran selon lequel Washington veut éviter une confrontation avant la fin du mandat du président Donald Trump.

Ce soir, cependant, Miller a publié une déclaration annonçant un changement de plans. « En raison des récentes menaces des dirigeants iraniens contre le président Trump et d’autres responsables de l’administration américaine, j’ai demandé au porte-avions d’arrêter son redéploiement de routine. » Il a déclaré que le porte-avions resterait au centre des opérations du commandement central de l’armée. « Personne n’a besoin de tester la détermination américaine de l’Amérique. »

Miller n’a pas précisé les menaces. Sa déclaration est intervenue après l’anniversaire de l’élimination du commandant de la Force Qods Qassem Suleimani à Bagdad et du chef de la milice irakienne Abu Mahdi al-Muhandes. Des milliers de personnes ont manifesté en Irak hier, appelant à «la vengeance» et «pas à l’Amérique», et le premier anniversaire a également été célébré à travers l’Iran et ses alliés en Syrie, au Liban et au Yémen.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Trump s’est retiré de l’accord nucléaire avec l’Iran en 2018 et a entamé une politique de «pression maximale» contre Téhéran, qui comprenait la réimposition de sanctions à son encontre. Les deux pays sont par deux fois au bord de la guerre depuis juin 2019, notamment après l’élimination de Suleimani.

Quelques jours plus tard, l’Iran a lancé un barrage de missiles sur des bases en Irak où sont stationnées des forces américaines et étrangères. Les États-Unis se sont abstenus d’une autre réponse militaire.