Sans les émeutes, Bennett et Lapid étaient censés fermer hier avec le parti arabe RAAM. Mais la réunion a été annulée. Et peut-être que c’était bien ainsi. La réunion annulée était comme un doigt dans l’œil. Prendre le contrôle des émeutes avec la proximité du parti arabe RAAM montre déjà une contradiction de trop dans l’opinion publique.
Alors que faisons nous ? Reporter la réunion ? En attendant que la situation se calme ? ça ne marchera pas. Il n’y aura pas de moment plus opportun, car c’est la réalité israélienne. Il est impossible d’y échapper. Si une réunion de négociations de coalition est annulée en raison de violents affrontements dans la capitale israélienne, comment se déroulera exactement un événement de cette ampleur, voire plus grand et plus grave, alors que les capitaines sont dépendants du mouvement islamique du sud ?
Le conflit ne peut pas être caché, tout comme les autres problèmes fondamentaux ne peuvent pas être balayés sous le tapis… Un gouvernement doit se fonder sur des accords de base et non sur une décision «de ne pas décider» ou sur un accord «de ne pas régler les questions litigieuses». Ces derniers jours, nous avons reçu des preuves criardes que la réalité ne se contentera pas de la poudre magique de la «bonne volonté» et de la «compréhension mutuelle».
Parce qu’il n’y a pas de gouvernement sans idéologie. Et quiconque entre au gouvernement avec une déclaration claire qu’il «met l’idéologie de côté», est comme celui qui a vendu tous ses principes pour une chaise, et peu importe le nombre de belles paroles sur la «coopération» que nous versons dessus. L’idéologie, la vision du monde, est l’outil des dirigeants, c’est leur boussole, pas un poids oppressant qui doit être enlevé des épaules pour avancer.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :