Cette semaine, deux communautés juives du sud de la France ont reçu des lettres de menaces antisémites. Une lettre a également été envoyée au maire d’une des villes.
Mercredi, une lettre manuscrite a été envoyée au maire de Béziers, connu pour ses bonnes relations avec la communauté juive locale. La lettre menaçait la synagogue, ainsi que le maire Robert Ménard et son épouse, qui est députée. L’auteur de la lettre a déclaré qu’il voulait faire « plus de carnage que le Bataclan », a rapporté Good Word News.
En novembre 2015, une fusillade massive et une prise d’otages ont eu lieu au théâtre Bataclan à Paris, dans le cadre d’une série d’attentats terroristes coordonnés. Les terroristes ont tué 90 personnes dans le théâtre et en ont blessé bien d’autres.
Ménard a publié sur les réseaux sociaux la lettre adressée à la communauté juive et contenant des menaces de mort contre lui et son épouse.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
« C’est la lettre de menace reçue hier matin à la synagogue de Béziers. C’est ce qu’il en coûte aux élus de droite de toujours se tenir aux côtés de la communauté juive face à l’antisémitisme. La communauté juive de Béziers, Emmanuelle et moi avons déposé plainte », a-t-il tweeté.
Dans la lettre, l’auteur a qualifié les Juifs de « parasites » et de « cancer de l’humanité ».
« Je suis lourdement armé », a-t-il écrit, précisant qu’il avait acheté « deux Kalachnikovs » et des munitions « expressément pour vous ».
Et il a poursuivi : « J’attendrai que les synagogues soient pleines de vermine, pour faire plus de carnage que le Bataclan. »
Il a dit qu’il verrait son « cher ami Ménard, sa femme, ses conseillers » et qu’il « viderait son chargeur » contre eux.
Il a signé sa lettre : « A bientôt, les amis. »
France Bleu a rapporté que les synagogues de Béziers et de La Grande-Motte ont également reçu des lettres de menaces similaires cette semaine.
Dans une interview accordée aux médias locaux, le chef de la communauté juive de Béziers, Maurice Abitbol, a déclaré qu’il n’avait jamais reçu auparavant une lettre aussi « violente et explicite ».
Il a ajouté que la lettre était signée et adressée par une personne « de la région ».
Il a remercié « la police, la préfecture (et) également les chefs religieux des communautés musulmane et chrétienne pour le soutien apporté ces dernières heures ».
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