La guerre civile est déclarée en Egypte, et le couvre feu décidé la veille ne semble pas stopper pour longtemps ce regain de violence qui ressemble fortement aux débuts de la guerre civile en Syrie qui compte aujourd’hui plus de 100 000 morts dont la plupart sont des civils.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
L’assaut des forces de l’ordre contre les partisans de l’ex-président Morsi ont fait au moins 460 morts suite à la dispersion des manifestants pro-Morsi au Caire.
Le couvre feu a permis aux civils de reprendre un semblant de quotidien, mais les Frères musulmans veulent maintenir la mobilisation, et les heures à venir risquent de soulever une nouvelle flambée de violence.
Côté adverse, l’armée annonce qu’elle ne tolérera pas de nouvelles violences, après avoir salué «la très grande retenue» de la police.
Selon des images aériennes, un village de tentes des pro-Morsi ( place Rabaa al-Adawiya) a été incendié dans la capitale égyptienne ainsi qu’une partie de la mosquée Rabaa.
La communauté internationale a condamné un «massacre» et un recours «lamentable» à la force depuis un bilan officiel qui fait état de 464 morts –421 civils et 43 policiers– et de 3.572 blessés.
Selon les Frères musulmans, ce sont plus de 2200 morts et plus de 10’000 blessés depuis la fin juillet. Mohamed ElBaradei, prix Nobel de la paix a démissionné, disant refuser «d’assumer les conséquences de décisions avec lesquelles il n’était pas d’accord».
Concernant les réactions étrangères :
Pour la Turquie :
Selon le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan : il demande au Conseil de sécurité de l’ONU de se réunir «rapidement» pour évoquer l’Egypte, fustigeant l’«hypocrisie» de l’Occident face à ce «très grave massacre».
Pour la France :
Selon le président François Hollande, il aurait convoqué l’ambassadeur égyptien, après avoir saisi la veille l’ONU.
Pour la communauté Copte en Egypte :
Dans la journée de mercredi, plusieurs églises, auraient été attaquées par les pro-Morsi qui veulent mener «une guerre de représailles» contre les coptes, dont le patriarche avait lui aussi soutenu la décision de l’armée de destituer M. Morsi, toujours retenu au secret.
Le point de passage vers Gaza a été fermé pour une durée indéterminée.
