Dimanche, avant la reprise des pourparlers à Vienne, l’envoyé spécial du président Biden pour les pourparlers avec l’Iran, Robert Malley, s’est rendu en Israël. Le Premier ministre Naftali Bennett a choisi de ne pas rencontrer l’envoyé de Biden ; des sources à Jérusalem attribuent cette décision à la réticence de Bennett à « prétendre qu’il a approuvé la reprise des pourparlers avec l’Iran ».

Robert Malley tiendra une série de réunions avec le ministre de la Défense Benny Gantz, le conseiller à la sécurité nationale du Premier ministre Eyal Khulata, les chefs des services de sécurité et la direction du ministère des Affaires étrangères. L’administration Biden démontre une volonté de prendre en compte les intérêts d’Israël, et les dirigeants israéliens auront la possibilité d’influencer dans une certaine mesure le cours des négociations et le contenu du prochain accord. On sait cependant que Téhéran est catégoriquement opposé à toute condition supplémentaire et n’est prêt à discuter que d’un retour aux conditions initiales des accords de 2015, il n’est donc guère réaliste de compter sur « l’amélioration » des termes de l’accord et l’inclusion de restrictions sur les programmes militaires non nucléaires de l’Iran.

Israël est contre la levée des sanctions américaines contre l’Iran, mais, en aucun cas, ne peut empêcher le renouvellement de l’accord nucléaire, et les services de sécurité préfèrent le renouvellement du « mauvais » accord de la situation actuelle, alors que l’Iran augmente sa production d’uranium enrichi à toute vapeur, bien qu’ils n’annoncent pas cette position, observant le principe de non-ingérence de l’armée dans les décisions de la direction politique.

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