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Liron, une Israélienne de 25 ans qui a été détenue en Turquie le mois dernier pendant quelques jours, est rentré en Israël il y a environ deux semaines, en prenant soin de rester discrète et de ne pas faire les gros titres en Turquie. Elle a d’abord été arrêtée pour appartenance à une organisation terroriste, après avoir voyagé en Turquie avec une jeune Kurde soupçonnée d’être membre de l’organisation PKK considérée comme une organisation terroriste en Turquie, mais a finalement été inculpée uniquement pour avoir tenté d’agresser un policier lorsqu’elle a tenté d’empêcher l’arrestation de son amie.

Depuis son domicile en Israël, elle raconte à Mako les moments difficiles qu’elle a vécus dans la cellule de détention et décrit ce qui arrive ces jours-ci au couple Oknine, qui a été arrêté en Turquie après avoir photographié la maison d’Erdogan. « J’étais dans le pire lieu de détention de toute la Turquie. Des gens du monde entier y viennent – Turcs, Arabes, Iraniens, Américains, toxicomanes, voleurs, alcooliques et prostituées. Un centre de détention très vieux et moisi. Les travailleurs y sont aussi dans les pires conditions. » .

Liron ajoute qu’elle a été exposée à des scènes qui l’ont laissée avec un traumatisme permanent : « Il n’y a pas de séparation entre les hommes et les femmes, et quand un homme a été arrêté après avoir tiré avec une arme à feu, ils l’ont mis dans ma cellule. J’ai passé toute une nuit avec un tueur ! Si vous voulez aller aux toilettes , vous serez exposé au sang, aux déchets. Tout était avec des taches de sang. J’ai résisté pendant 15 heures et je n’ai pas bu pour ne pas avoir à aller dans cet endroit.

Elle a déclaré lors de son arrestation qu’ils avaient violé ses droits les plus élémentaires : « La première nuit, ils ne m’ont pas laissé appeler le consulat pour les informer de mon arrestation. Ils m’ont ignoré. Quand je voulais manger, ils m’ont donné un sandwich avec du pastrami et du fromage. Je n’y ai pas touché car ce n’est pas casher, donc j’avais très faim et je n’ai rien mangé. »

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Contrairement au couple Oknin, qui, selon leur avocat, bénéficie de l’entière coopération du consulat et du ministère des Affaires étrangères, Liron affirme que dans son cas, elle a dû se débrouiller toute seule. « Je m’attendais à ce que le consulat m’aide et cela ne s’est malheureusement pas produit. Ils ont voulu me coudre une affaire. Heureusement, ils ont compris qu’au final je n’avais rien à voir avec le terrorisme et m’ont accusé d’une infraction marginale. Mon histoire et le leur aurait pu se terminer par un appel téléphonique à Erdogan. Ils m’ont tout simplement oublier pendant tous ses jours de détention.  »

Comme indiqué, Liron est retournée en Israël, il y a environ deux semaines après avoir reçu l’autorisation de retourner en Israël jusqu’à l’ouverture d’un procès qui doit avoir lieu dans deux mois, soupçonné d’avoir agressé un policier et d’avoir résisté à son arrestation. Ses deux amis arrêtés ont été remis en liberté mais n’ont pas été autorisés à quitter le pays. Hier, on leur a dit qu’ils étaient coupables d’avoir appelé la police « vous êtes les chiens d’Erdogan » et s’ils étaient reconnus coupables, ils pourraient être envoyés en prison pour une période de deux à cinq ans de prison. Malgré l’expérience traumatisante, Liron dit qu’elle n’a pas peur de retourner en Turquie :  » J’aime le pays et les gens. Mais je suggère aux Israéliens de faire attention à ne pas affronter la police ».