Une manifestation pro-israélienne au cœur de l’Europe !

Pourtant d’autres priorités plus urgentes m’ont retenu à Bruxelles ! En effet, cette Europe qui, par sa passivité et même souvent sa complicité réelle, a contribué jadis à la Shoah, cette Europe – dont les politiciens viennent à présent verser des larmes de crocodile sur celle-ci – s’active aujourd’hui à rendre des territoires incontestablement Juifs « Judenrein » ! Car tel est le but avoué de la décision de l’Union européenne – à l’unanimité de ses Etats membres – d’exclure les Territoires libérés (de l’occupation jordanienne et syrienne jusqu’en 1967) de ses accords de coopération. L’abjection va plus loin : les nouvelles directives européennes interdisent non seulement « tout financement, investissement, subvention, bourse ou octroi de fonds de la part des agences et fonds de l’Union européenne à des organismes israéliens directement liés aux implantations (nommées erronément, par ces gens, « colonies ») mais aussi à ceux qui y seraient liés indirectement ». Pire ! Elles stipulent également que « tout accord entre Israël et l’U.E. doit comprendre un paragraphe précisant que les colonies (implantations) de Cisjordanie (Judée-Samarie), Jérusalem-Est (partie orientale de la « Capitale une, indivisible et éternelle d’Israël ») et du plateau du Golan (hauteurs d’où, avant 67, les Syriens bombardaient les populations civiles israéliennes de la vallée) ne font pas partie d’Israël. » Cette nouvelle ingérence inacceptable dans les affaires intérieures d’un autre Etat – qui est en guerre de surcroît – vise à mettre le couteau sous la gorge de l’Etat Juif aussi sûrement que les nazis mettaient leur baïonnette dans le dos de nos frères pour les forcer à quitter leur domicile afin d’être parqués dans un ghetto. Car les retombées de cette ignominie pourraient déforcer Israël dans ses négociations de paix, enfermer sa population dans un espace comparable aux « frontières d’Auschwitz » (métaphore d’Abba Eban) et nuire fortement à son économie, y compris en deçà de la « ligne verte ». L’Etat hébreu ne cèdera cependant pas à ce diktat et a entamé des mesures de représailles qui – selon des sources très proches des négociateurs européens – énervent fortement et embêtent énormément les maîtres du « Caprice des dieux* ». Eh, quoi ! Ces messieurs, forts de leur « expérience » de la dernière guerre, ne sont pas habitués à ce que des Juifs résistent lorsqu’on les agresse.

Je me devais donc, en ce début d’après-midi dominical, de couvrir la manifestation de protestation contre cette directive, organisée non pas (Comme on aurait pu s’y attendre !) par le Comité de Coordination des Organisation Juives de Belgique, qui à l’Hadar (« Magnificence ») prônée par Zéev Jabotinsky préfère garder profil bas pour mieux lécher les bottes de l’establishment, mais par le NWA , un petit parti non-juif de droite. Certes ! La foule n’était pas bien nombreuse et la seule personnalité représentatives était Charlotte Guttman-Fischgrunde, Vice-présidente du CCOJB, présidente de l’ORT Belgium (qui n’était là, cependant, qu’à titre personnel) mais un phénomène nouveau, dans la partie francophone du pays, mérite qu’on s’y arrête : devant la menace islamiste et son influence non négligeable sur les partis traditionnels, le peuple belge commence à se réveiller et de nombreux nouveaux partis de la droite démocratique et populaire, de multiples groupes Facebook, des mouvements activistes autonomes – tous favorables à Israël en dedans des frontières d’après 67 – se créent. Ces gens se rendent enfin compte que l’Etat Juif, qu’ils voient un peu comme le village d’Astérix, est le dernier rempart de la civilisation judéo-chrétienne face à l’invasion sournoise arabo-musulmane… et, contrairement aux instances juives communautaires belges, ils sont actifs, efficaces et combatifs. Le plus important d’entre eux, le Parti Populaire, est dirigé par un avocat de renom, ancien président de la Communauté juive libérale, et édite un quotidien en ligne (lepeuple.be)… mais il en existe de nombreux autres – notamment le NWA  – dont l’enthousiasme philosémite, face à l’arabophilie des institutions en place, fait plaisir à voir ! Puisque Bruxelles finance des organisations gauchistes israéliennes chargées de saboter la politique gouvernementale de l’Etat Juif démocratique, ne serait-il pas de bonne guerre que Jérusalem se mette à aider, dans la mesure des tous ses moyens, nos vrais amis en Belgique ? Ne faudrait-il pas, pour le moins, que ses représentants diplomatiques – en guise de coup d’arrêt et d’avertissement aux décisionnaires européens arabisants – invitent régulièrement ses réels défenseurs plutôt que de les snober ?

* Appellation bruxelloise du Parlement européen.