La crise syrienne fait la UNE au sein des médias dans le monde et les médias israéliens. Ce lundi, depuis que le Congrès américain a commencé à travailler après la pause estivale afin de décider ou pas d’une action militaire contre la Syrie, le secrétaire d’État américain, John Kerry, a d’abord rappelé la condition hypothétique afin d’éviter une attaque sur la Syrie.
Kerry a déclaré: « Il se pourrait avant la semaine prochaine qu’Assad remette sans délai à la communauté internationale toutes les armes chimiques jusqu’à la dernière, nous donnant ainsi le plein contrôle sur les stocks d’armes chimiques de la Syrie. »
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que Moscou pourrait persuader Assad de donner ses armes chimiques sous contrôle international. Le ministre syrien des Affaires étrangères a déclaré qu’il «se félicite de l’initiative de la Russie », sans mentionner toutefois directement leur volonté de laisser les inspecteurs internationaux s’approcher de ses entrepôts de substances toxiques et éliminer ces armes illégales à l’étranger.
La Maison Blanche s’est exprimée à travers son porte-parole Anthony Blinken, interrogé par les journalistes :
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
« Il serait favorable que la Syrie se débarrasse de ses armes chimiques. » Cependant, Blinken a rapidement ajouté que les États-Unis ont au cours des vingt dernières années, demandé aux autorités syriennes, le désarmement chimique et la signature d’une convention internationale sur l’interdiction de l’utilisation militaire de substances toxiques, mais en vain. Pour mettre en œuvre ce désarmement, « il faut du temps, des ressources et un environnement calme, » – dit Blinken, en précisant que dans le plan de l’environnement actuel « la livraison urgente des armes chimiques » ne peut pas être remplie.
Selon le New York Times, les experts américains considèrent l’évacuation d’armes chimiques de la Syrie dans les conditions actuelles absolument impossible, même si Assad a accepté le plan. Tout d’abord, les armes chimiques sont déplacés de façon permanente, l’armée syrienne a passer son temps à les transporter d’un endroit à l’autre, de peur que les substances toxiques passent dans les mains des insurgés.
Selon les renseignement US, il y a des endroits précisément connus et qui sont au nombre de 42. Dans cette situation, il est impossible de garantir que les autorités syriennes vont remettre à la communauté internationale tout son arsenal chimique.
En outre, le transport des substances toxiques est une entreprise très dangereuse, que l’US n’a pas prévu. Par conséquent, à Washington , cette nouvelle initiative russe n’est qu’une tentative pour gagner du temps et retarder le « jour du jugement » de Bachar al-Assad.
Dans une conversation téléphonique avec M. Lavrov, Kerry a clairement indiqué :
«si cette offre est vraiment sérieuse, nous la considérons. » Kerry, précise toutefois que la nouvelle initiative diplomatique n’empêchera pas la formation pour les opérations militaires, selon Reuters et une source au sein de l’administration Obama.
Le président américain Barack Obama a décidé de mener des opérations militaires contre Assad extrêmement à contrecœur, au dernier moment, et a décidé de demander des sanctions pour une telle opération au Congrès. Il n’y a aucune garantie que le Congrès va soutenir Obama – les députés sont obligés de compter avec l’opinion publique, et selon un récent sondage, 64% des Américains sont contre le bombardement de la Syrie.
Les pays de l’UE estiment que la façon d’éviter l’opération militaire serait le départ volontaire de Bachar al-Assad, mais cette idée est totalement impraticable, tandis qu’Assad est un défenseur fiable face à la Russie. Lavrov, parlant de la « proposition très sérieuse », et Kerry,fait allusion à la démission d’Assad….
Lundi soir, Obama a fait une série d’interviews télévisées. Le président des Etats-Unis a fait valoir la nécessité d’une action militaire contre la Syrie, affirmant que l’inaction dans cette situation menace directement la sécurité nationale des Etats-Unis et partout dans le monde. Toutefois, Obama a dit que s’il y avait une possibilité de le faire sans action militaire, il aurait sans doute préféré régler l’affaire pacifiquement.
Obama a dit que si le régime d’Assad compte vraiment donner ses armes chimiques sous contrôle international, il évitera une opération militaire, mais il ne croit pas que le gouvernement syrien va accepter cela.
Lundi, le journal libanais «Al-Nahar» a rapporté que «le Hezbollah » dans la nouvelle situation, a décidé de retirer ses milliers de combattants de la Syrie, afin de retourner au Liban. Ces derniers mois, les « militants du Hezbollah » ont appuyé les forces d’Assad.
Un vote préliminaire sur la Syrie dans la chambre haute du Congrès a été prévue pour ce mercredi, puis a été reportée.
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