Suite à la lettre de Marco Robin sur l’affaire de la yeshiva de Buissière, qui s’adressait à des responsables communautaires et le journaliste Bernard Abouaf de Radio Shalom, ce dernier a publié un droit de réponse pour Infos Israel News que nous publions pour une rédaction des plus objective.
Bernard Abouaf :
Une lettre ouverte qui m’est adressée circule actuellement sur les réseaux sociaux. Elle souhaite défendre la direction de la Yeshiva de Bussières et pour ce faire, son auteur demande, en gros, qui est capable de s’occuper des jeunes délinquants dans la communauté juive aujourd’hui. Car, selon lui, « ils sont les seuls à accepter des enfants que même leurs parents ont rejetés et parfois reniés ».
C’est très étonnant car nous sommes nombreux à croire que l’OSE s’occupe de ce type de problèmes depuis 40 ans, que le CASIP n’a pas attendu pour s’y intéresser et que le FSJU gère de très nombreuses institutions qui s’occupent de détresses. On pourrait, tout aussi bien, citer les gens merveilleux de Mazone.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Et puisqu’on parle de Rabanim, sachez que Rav Rozenberg Zatsal a proposé un jour la chose suivante à une femme qui voulait avorter d’un enfant potentiellement trisomique : « je vous propose un deal : vous n’avortez pas et si l’enfant est malade, c’est moi qui l’éduque sous mon toit ».
L’auteur demande également : «qui, dans notre communauté, est capable de faire 4 à 6 heures de route dans le froid ou la chaleur pour permettre à un juif handicapé de faire la mitsva du hessed ? » Réponse : un chaliakh Loubavitch.
Car, en fait, cette lettre présente certains accents qui semblent très sincères mais on reste perplexe lorsqu’on en vient à se demander ce qu’elle apporte sur le fond. Ainsi, on peut lire : « En 2018, le 21 mars, le bâtiment principal a été détruit par le feu repoussant les familles dans les locaux vétustes adjacents. (…) La responsabilité de l’entreprise a été retenue par les experts d’assurances mais ces derniers ont fait chanter les responsables en les menaçant de dénoncer l’état des installations électriques pour ne pas les indemniser ».
Donc, il est avéré que le bâtiment a brûlé par la faute de l’entreprise qui s’en occupait ou qui l’a construit. Mais qu’est-ce que cela apporte de nous dire une chose pareille ?
A mon tour de poser des questions : si le CASIP, le FSJU, ou l’OSE détiennent un local qui a brûlé et que celui-ci devient insalubre, vont-ils placer des enfants à l’intérieur ?
Il me semble que si on est confronté à une catastrophe, on cherche des solutions, on trouve des moyens, on cherche à héberger les enfants de manière provisoire mais on ne dit pas : « ah, je suis désolé, c’est de la faute de l’entreprise si c’est insalubre. »
En fait, cette lettre applique tous les principes d’un système qui se défend : quand on est attaqué on sort toujours des arguments de ce type. Cette lettre est sincère mais comme les communistes sont sincères. Elle nous dit : on est attaqués parce qu’on est merveilleux.
Elle ne répond pas aux vraies questions. Personne ne nous dit, par exemple, s’il y avait des éducateurs et des psychiatres professionnels payés pour s’occuper de ces jeunes en grande détresse.
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