La France devrait sélectionner les candidats au premier tour de l’élection présidentielle d’aujourd’hui (dimanche), dont deux candidats qui interpellent particulièrement la communauté juive française : le juif Eric Zemmour et Marie Le Pen. Mais alors que dans les cas précédents, la solution était claire et sur la table, et que d’autres candidats à la présidentielle pouvaient être choisis, cette fois aussi le président sortant, Emanuel Macron, a réussi à provoquer la colère des Juifs, en raison d’une confrontation ratée avec des questions antisémites.
« Je ne me souviens pas d’une élection aussi intéressante depuis que je suis né, ça a toujours été assez ennuyeux, raconte Ariel Kendel, PDG de Qualita. Le premier, et comme on ne s’attend pas à ce qu’il se produise, il y aura un deuxième tour dans environ deux semaines séparent les deux têtes de liste. L’espoir du moment est que Macron remporte la manche, alors qu’il affrontera Le Pen, qui ne compte que 2 % de plus que lui dans les sondages.
Le problème, dit Kendel, est qu’Eric Zemmour, qui a mené une ligne particulièrement dure contre l’islam radical, équipe Le Pen aux yeux de la communauté juive française. « C’est un Grec qui prône l’assimilation totale, prétend que le régime de Vichy a sauvé des Juifs de la Shoah et que peut-être Dreyfus est à blâmer. «
« Comme tous les juifs français, j’ai grandi dans une famille où Marie Le Pen est comme Hitler. Pour la première fois dans l’histoire de la France, il y a un risque qu’elle arrive au pouvoir. »
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :