A la veille du Jour de l’Indépendance, la Haute Cour a rendu un verdict, qu’elle tentait d’éviter depuis vingt ans, et a reconnu comme légale l’expropriation de 30 000 dunams de terres dans le sud des Hautes Terres d’Hébron, sur lesquelles plusieurs centaines d’individus appelés « bédouins des cavernes » des environs du village de Yata vivent et font paître leur bétail.
Tsahal a déclaré ces terres « zone militaire fermée » dans les années 80. Au début, l’armée les a utilisées pour des exercices sans tirer, puis les a recyclés dans un champ de tir et a commencé à en expulser les quelques bédouins, démolissant périodiquement quelques tentes de bédouins. À la fin des années 1990, le conflit a atteint la Cour suprême après l’intervention des ONG anti-sionistes.
Après avoir interjeté l’appel contre la déclaration du territoire en zone militaire fermée, la Haute Cour de justice a temporairement « gelé » le statu quo, permettant aux Bédouins d’utiliser le territoire comme pâturages, mais interdisant la construction de toute résidence ou dépendance. Des centaines de personnes ont continué à vivre dans le « champ de tir de Tsahal » dans les grottes naturelles qui abondent dans la région.
Pendant vingt ans, les juges ont évité d’examiner les appels au fond et ont envoyé les parties à des négociations, mais aucun accord n’a été trouvé. Les Bédouins ont insisté sur le fait que la terre contestée appartenait à leurs ancêtres « depuis des siècles » et ont exigé que l’ordre de la déclarer zone militaire fermée soit annulé. L’armée a accepté, au mieux, d’autoriser les Bédouins à utiliser une partie du territoire à des fins agricoles, sous réserve d’un accord avec l’armée israélienne et de l’obtention de laissez-passer. Selon Tsahal, au moment de la déclaration d’une zone militaire fermée, le territoire était désert, les Bédouins n’ont commencé à y « envahir » que les années suivantes.
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