L’Assemblée nationale de France , la chambre basse du parlement à Paris, a élu hier (mardi) Yaël BRAUN-PIVET comme la première femme à en être la présidente. Brown-Pivet est une avocate d’origine juive et sa famille a fui en France dans les années 1930 pour échapper à l’antisémitisme en Europe de l’Est. Son premier discours en fonction hier, dans l’ombre d’un arrêt de la Cour suprême des États-Unis , a été utilisé pour défendre le droit à la discrimination et appeler les membres de l’Assemblée à rester vigilants pour empêcher son déni.
Yaël BRAUN-PIVET, 51 ans et mère de cinq enfants, a été élue à ce poste lors de la première session de l’Assemblée nationale depuis les élections législatives de dimanche dernier. Lors de cette élection, le président Emanuel Macron a perdu la majorité absolue dont il a joui au parlement au cours des cinq dernières années et lui a facilité l’adoption de lois et l’avancement de ses politiques. La nouvelle composition de l’Assemblée aura plus de poids qu’auparavant pour ses opposants, dont l’extrême gauche dirigée par Jean-Luc Mélenchon et l’extrême droite dirigée par Marin Le Pen . Yaël BRAUN-PIVET aura pour tâche de présider cette réunion.
Yaël BRAUN-PIVET, membre du Parti du centre de Macron, est la petite-fille d’immigrants juifs de Pologne et d’Allemagne, et a déjà témoigné qu’elle n’observe pas la plupart des coutumes juives – mais célèbre les fêtes juives, comme l’ont fait son père et son grand-père. L’année dernière, elle s’est retrouvée victime d’une menace antisémite : Yaël BRAUN-PIVET aurait reçu un e-mail dans lequel un anonyme lui écrivait « de se préparer aux camps ». Le communiqué disait : « Cette fois, ce sont les musulmans qui s’occuperont de vous. Les juifs ne peuvent plus venir dans nos quartiers. Dans ces deux générations, il y aura des villes entières. La démographie dicte les lois. »
En France même, la nomination de Yaël BRAUN-PIVET attire l’attention du public principalement en raison du fait qu’elle est la première femme à occuper ce poste. Le poids des femmes dans la politique française a diminué ces dernières années et le pays est perçu comme très en retard par rapport aux autres démocraties occidentales en matière d’intégration des femmes en politique. Son choix est perçu comme un message au public concernant l’inclusion des femmes dans les postes de direction. Cela vient après que le mois dernier le président Macron a nommé Elizabeth Bourne Premier ministre – la deuxième femme jamais en poste et la première en 30 ans. C’ est aussi la fille d’un survivant d’Auschwitz .
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