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L’euro s’est déprécié face au dollar qui s’est fortement renforcé .

Le dollar monte au-dessus de 3,29 NIS et l’euro recule en dessous de 3,28 NIS, après que la Banque d’Israël a relevé le taux d’intérêt de 0,75% à 2%, la plus forte augmentation en 20 ans. De plus, l’euro s’est affaibli de 1 % par rapport au dollar et s’est même échangé sous le niveau de la devise américaine pour 0,993 $.
La décision sur les taux d’intérêt a été prise quelques jours après que l’indice de juillet ait surpris tout le monde dans le pire, avec un chiffre de 5,2% en taux annuel – bien au-dessus de la limite supérieure de l’objectif de stabilité des prix (entre 1% et 3%). Ce faisant, Israël rejoint les 85% de pays dans le monde qui souffrent d’une inflation élevée de plus de 5%. 

Depuis l’annonce précédente des taux d’intérêt (et même avant l’annonce actuelle des taux d’intérêt), le shekel a enregistré une forte et rapide appréciation d’environ 8 % par rapport au panier de devises.

L’augmentation rapide était contre-productive pour la décision de relever les taux d’intérêt, car toute augmentation renforcerait le shekel, au grand dam des exportateurs. Le shekel, quant à lui, ne réagit pas aux baisses des derniers jours à Wall Street par une forte dépréciation et maintient sa position ferme, relativement.

Cela est probablement dû à la réduction de l’exposition des investisseurs institutionnels aux marchés boursiers américains au cours des deux derniers mois. Après l’affaiblissement de la devise israélienne par rapport au dollar début juillet, le shekel s’est renforcé à un niveau d’environ 3,28 shekels pour un dollar.

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Inflation : 

« En Israël ou aux États-Unis, l’inflation du côté de la demande s’accélère lorsque le marché du travail est très tendu. Par conséquent, la Banque d’Israël, la Fed et les autres banques centrales continueront à augmenter le taux d’intérêt à un rythme rapide jusqu’à ce qu’il atteigne un niveau suffisamment élevé pour provoquer un ralentissement du marché du travail et une augmentation du chômage.
C’est exactement la définition du rôle de la banque centrale – et il y a une probabilité de plus de 50 % que la Banque d’Israël augmente le taux d’intérêt de 75 points de base dans la décision d’aujourd’hui sur les taux d’intérêt », déclare Greenfeld.
En Europe, précise Greenfeld, puisque l’inflation est également alimentée par l’offre, les banques centrales n’ont aucune capacité réelle à l’arrêter et « le scénario de stagflation est définitivement sur la table ».
« En ce qui concerne l’inflation de l’offre qui se reflète dans la crise énergétique (et dans une certaine mesure aussi alimentaire), le ralentissement de la demande est limité car on voit mal comment l’augmentation de la mensualité de remboursement du crédit immobilier convaincra les gens de ne pas manger ou ne pas chauffer la maison.
Par conséquent, les hausses de taux d’intérêt en elles-mêmes auront du mal à arrêter les hausses de prix en Europe. On peut s’attendre à ce que si la Banque européenne et la Banque d’Angleterre continuent à être déterminées (ce qui semble un scénario raisonnable à la lumière du niveau d’inflation et les troubles politiques en Europe), l’Europe se détériorera dans une profonde récession suite à la combinaison des hausses de taux d’intérêt et de l’inflation », ajoute Greenfeld.