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Le chaos en Irak a continué de faire rage aujourd’hui (mardi) tandis que le nombre de personnes tuées dans des affrontements entre forces de sécurité et manifestants à Bagdad a bondi à au moins 30 personnes. Dans le même temps, les médias arabes faisaient état de 700 blessés, dont 110 membres des forces de sécurité.

Comme mentionné, des centaines de personnes ont été blessées lors d’affrontements dans le quartier gouvernemental de la capitale. C’était après que des manifestants aient envahi le palais présidentiel dans le contexte de l’annonce par le chef chiite Muqtada al-Sadr qu’il se retirait de la vie politique.

Al-Sadr est le chef du bloc chiite qui s’oppose au contrôle total de la politique irakienne par l’Iran. Il a récemment ordonné à ses représentants au parlement de se retirer après de nombreux mois au cours desquels les contacts n’ont pas réussi à établir un gouvernement sans les éléments pro-iraniens.

Au même moment, des roquettes sont lancées vers le quartier administratif. On pense qu’il s’agit à nouveau des milices pro-iraniennes en Irak.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Les médias locaux ont rapporté que les forces de sécurité avaient expulsé les manifestants du palais présidentiel en utilisant des tirs réels et des gaz lacrymogènes.

Le palais présidentiel est un autre symbole du gouvernement dont les manifestants se sont emparés. Les réunions du cabinet du gouvernement se réunissent dans le palais, entre autres choses. Ces dernières semaines, le bâtiment du parlement est devenu le centre d’une manifestation contre l’intention d’établir un gouvernement pro-iranien.

Dans un contexte de flottement politique, al-Sadr a également appelé récemment à de nouvelles élections. Le Premier ministre irakien Mustafa Al-Khajimi a appelé le religieux à s’adresser aux manifestants et à leur dire de se retirer des institutions gouvernementales. Le président irakien Braham Saleh a également appelé au calme.

Les partisans d’Al-Sadr expriment leur opinion sur l’influence de l’Iran sur l’Irak, maudissant le pays voisin. Le ministère iranien de l’Intérieur a conseillé à ses citoyens de ne pas entrer en Irak dans un proche avenir. Les vols de l’Iran vers l’Irak ont été annulés jusqu’à nouvel ordre.

Pendant ce temps, les compagnies aériennes du monde entier ont annoncé le retard des vols vers Bagdad à la lumière des émeutes à Bagdad. L’ambassadrice américaine en Irak, Alina Romanowski, s’est dite préoccupée par le chaos.

« La sécurité, la stabilité et la souveraineté de l’Irak ne doivent pas être en danger », indique le communiqué de l’ambassadeur. « Il est maintenant temps de résoudre les différends par le dialogue – et non par des confrontations. » Romanowski a appelé les manifestants à respecter les institutions et les biens du gouvernement irakien, qui appartiennent au peuple irakien et sont censés le servir.

Le journaliste libanais Nadim Katish donne son point de vue sur la situation en Irak :

 » Ce qui se passe en Irak n’est pas une lutte pour le pouvoir ou des batailles internes … Ce qui se passe maintenant est une intifada d’un bloc chiite équilibré contre l’impérialisme d’Ali Khamenei. »