Le Premier ministre suppléant, Naftali Bennett, s’est entretenu hier (mercredi) avec le Premier ministre, Yair Lapid, et lui a demandé de ne pas approuver au sein du gouvernement à ce stade l’accord culturel avec l’Union européenne Europe Créative. Lapid a accepté la demande et a décidé de suspendre l’approbation de l’accord.
L’accord stipule qu’Israël paiera 33 millions de shekels au cours des cinq prochaines années pour être inclus dans le programme, dont le budget total est de 2 milliards d’euros. Le ministère de la Culture estime que le profit pour le système culturel israélien s’élèvera à des dizaines de millions de shekels. Il y a cinq ans, la ministre de la Culture de l’époque, Miri Regev, avait refusé d’approuver l’accord, en raison du sens politique et discriminatoire qui en découlait.
L’une des conditions incluses dans l’accord, selon la demande des Européens, est qu’il ne s’appliquera pas aux zones qu’Israël a libérées pendant la guerre des Six Jours : la Jérusalem élargie, la Judée et la Samarie, la vallée du Jourdain et les hauteurs du Golan. .
Le sens de la condition est que l’Union ne financera pas les créateurs et les institutions culturelles qui opèrent dans ces zones, et les projets dans le domaine de la culture, qui seront soutenus financièrement par l’Union, ne pourront pas être présentés dans les zones exclues .
Ainsi, par exemple, il ne sera pas possible de présenter un spectacle dont l’Union sera partenaire budgétaire dans les salles culturelles de Katzrin, Ariel et Kiryat Arba. Le Kohalat Forum, qui a examiné l’accord, souligne qu’il crée également une discrimination entre les citoyens israéliens, et pas seulement entre de nombreux créateurs.