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Rani Abu-Ali, 45 ans, qui a perpétré l’attentat dans la zone industrielle du quartier Binyamin, a longtemps travaillé comme caissier dans la succursale de la chaîne de distribution Rami Levy et avait une très bonne réputation. Ce père de cinq enfants de Beituniya en a été licencié il y a 7 mois, mais a trouvé un autre emploi dans la zone industrielle.

Ses anciens collègues de Rami Levy ne peuvent pas croire que cette personne positive, comme on dit, puisse faire une chose pareille. Tout le monde se souvient de lui comme souriant, serviable et poli avec les clients et les collègues de travail. « Quand j’en ai entendu parler, je n’en ai pas cru mes oreilles. Nous avons mangé et bu ensemble », a admis l’un des ouvriers.

La même chose est dite par les personnes qui font leurs achats dans cette succursale de Rami Levy depuis des années. « C’est incroyable qu’une personne qui travaillait ici et qui était si gentille avec tout le monde ait fait ça », a partagé l’un des acheteurs dans une interview avec la Douzième chaîne. Selon lui, maintenant, vous ne pouvez plus faire confiance à personne après tant d’attaques terroristes dans la région.

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Lors de l’ « Intifada au couteau » en 2016, le soldat de Tsahal, Yanai-Tuvia Wisman a été tué dans le même supermarché lors d’une bagarre avec deux terroristes de 14 ans. Deux adolescents armés d’armes blanches sont entrés dans le magasin à la recherche d’une victime juive. Ils ont blessé un employé d’un supermarché et, lorsque Tuvia Wiesman s’est précipité pour les aider, ils lui ont infligé une blessure mortelle.

Le phénomène d’une transition soudaine et non motivée vers l’action terroriste est bien connu tant en Israël qu’en Europe. Depuis le milieu des années 2010, les services de renseignement français sont arrivés à la conclusion qu’il est presque impossible de prédire le comportement des immigrés des pays du Maghreb – jusqu’au moment de l’attentat terroriste, ce sont souvent des gens « normaux » ordinaires sans signes évidents de l’extrémisme religieux.

Il en était ainsi aujourd’hui : une soldate se tenait à un arrêt de bus quand Abu Ali l’a remarquée et a décidé de la tuer. Il fit demi-tour avec sa nouvelle voiture de luxe, voyant que derrière lui une soldate s’arrêtait. Il appuya sur l’accélérateur et la renversa à grande vitesse. La voiture a traîné la fille coincée sous le volant sur environ 300 mètres de plus. Le terroriste a ensuite pris la fuite en voiture. Il a été retrouvé et abattu à un kilomètre du lieu du crime.