D’énormes émeutes ont éclaté ce soir (samedi) à Paris après qu’une femme et deux hommes ont été abattus hier dans un centre culturel kurde et un café voisin du 10e arrondissement de Paris. La personne soupçonnée de meurtre est un homme de 69 ans d’origine turque, qui a récemment été remis en liberté après avoir attaqué des immigrés l’an dernier avec un objet en forme d’épée dans le 12e arrondissement de Paris. Le mobile du meurtre est encore inconnu, mais le suspect avait déjà été accusé de violences à caractère raciste à la suite de la précédente attaque qu’il avait commise.

Après la fusillade , des affrontements ont éclaté entre la police et un groupe qui s’était rassemblé pour manifester sur place. Dans les images des émeutes, on voit des gens mettre le feu au milieu de la rue et briser les vitres des voitures, la police répondant en pulvérisant des gaz lacrymogènes. Selon des informations en France, le suspect a reconnu lors de son interrogatoire qu’il avait l’intention d’attaquer la communauté kurde et a déclaré aux enquêteurs : « Je suis un raciste ».

Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile  :

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Après les émeutes, le Conseil démocratique kurde de France (CDKF) a appelé sur son site internet et ses réseaux sociaux à manifester aujourd’hui à partir de midi sur la place de la République. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées sur la place – beaucoup d’entre elles tenant des drapeaux.

« Les Kurdes de France sont devenus la cible d’une attaque odieuse », a tweeté le président français Emmanuel Macron après le meurtre. « Nos pensées vont aux victimes, aux personnes qui luttent pour vivre, à leurs familles et à leurs proches. » Après le meurtre, le gouvernement français a demandé à la police de renforcer la protection des sites de la communauté kurde dans le pays, a déclaré hier le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin aux journalistes.