« Rien de tout cela. J’ai décidé, après relecture bien sûr, de publier ce texte de Dieudonné qu’au départ je devais rencontrer ce soir (ce mardi soir) à Paris, avec Francis Lalanne », nous confie André Darmon. L’humoriste controversé a été condamné d’innombrables fois ces dernières années par la justice, notamment pour injures raciales ou incitation à la haine, suite à des propos, des passages de sketchs ou des vidéos, comme la chanson « Shoa nanas », jugés antisémites.
André Darmon s’en explique d’ailleurs à l’attention des lecteurs : « Après réflexion, j’ai préféré que l’humoriste écrive ce qu’il avait à dire à ceux qu’il avait tant maltraités, les Juifs, et auxquels il voulait demander pardon. Je vous laisse simplement juges, vous, lecteurs. » Quant à Dieudonné, contacté ce mardi, il nous a déclaré : « Je vous confirme que cette tribune dans Israël Magazine vient bien de moi, c’est réel, ce n’est pas une fake news. »
« Je reconnais humblement m’être laissé aller au jeu de la surenchère »
Intitulé « Lettre ouverte de Monsieur Dieudonné MBALA MBALA à André Darmon et à Israël Magazine » et titré « Je demande pardon », le texte de Dieudonné, transmis au journaliste par Francis Lalanne, est assez court, et peut-être plus surprenant, plutôt sobre. Rappelant sa passion pour son métier d’humoriste — « un sacerdoce » qu’il exerce depuis 35 ans — Dieudonné, après une pensée pour ses proches à qui il regrette de ne pas avoir consacré assez de temps, s’adresse aux personnes qu’il a meurtries dans ce qu’il appelle un peu étrangement ses « gesticulations artistiques ».
« Je tiens également à demander pardon à toutes celles et ceux que j’ai pu heurter, choquer, blesser au travers de certaines de mes gesticulations artistiques. Je pense notamment à mes compatriotes de la communauté juive, avec lesquels je reconnais humblement m’être laissé aller au jeu de la surenchère », écrit-il. Poursuivant sa démarche de repentance présumée, le polémiste reconnaît être parfois allé trop loin et avoir fait preuve d’outrances, de provocations déplacées. « Pour toutes ces fautes et excès, je demande pardon. Mon ambition était de faire rire tout le monde, et la communauté juive fait partie de mon monde », ajoute-t-il sans toutefois citer précisément quel sketch, vidéo, propos ou actes il regrette.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :