Un avis très populaire : j’adore Noa Kirel . J’aime écouter ses chansons dans la voiture, j’aime sa personnalité autant qu’elle m’a été révélée dans les interviews, et au-delà de tout cela je l’apprécie aussi en tant qu’être humain. Pour le chemin qu’elle a suivi d’une jeune fille de 14 ans comme personne devenant une immense star qu’elle est aujourd’hui, pour ne pas avoir baissé les bras et ne pas avoir laissé la critique l’abattre, et pour sa capacité à combiner tant de choses et exceller en tout, avec ambition, talent et surtout volonté. Malgré cela, et même si je n’ai pas d’enfants, si j’en avais – je ne les laisserais pas regarder la demi-finale de l’Eurovision diffusée cette semaine.
Je ne voudrais pas exposer mes enfants aux costumes de l’Eurovision
La raison principale en est les tenues des concurrents du concours, auxquelles je ne voudrais pas exposer mes enfants. Il est important pour moi de dire que ma critique n’est pas nécessairement envers Kirel elle-même. Après tout, dès le début de son parcours, la jeune star est entourée d’une équipe stricte et méticuleuse qui participe à chacune de ses décisions – quoi porter, quoi manger, quoi dire dans les interviews. Il est clair pour moi que Noa a une grande influence, sinon décisive, dans chaque pas qu’elle fait, donc ma critique va aussi vers elle, mais elle n’est pas seule dans cette histoire.
Dès le début du parcours de Kirel, un chemin lui a été tracé qui comportait pas mal de provocations : d’une jeune fille de 14 ans qui danse dans un clip vidéo sexuellement extraverti, tout en portant un débardeur et une jupe courte, ce n’est pas surprenant que Kirel n’ait choisi que des vêtements minimaux pour sa performance à l’Eurovision. C’est devenu une partie du personnage qui a été construit pour elle, et la raison qui a fait parler d’elle au début de son voyage et mettre son nom dans la tête de chacun.
Le regard de Noa me fait mal pour une raison : le message qu’elle transmet aux filles
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Je ne m’attendais pas à ce que Noa Kirel monte sur scène dans une maxi robe à manches longues, et pourtant son look a réussi à me surprendre. Appelez-moi sombre et pessimiste, mais je crois vraiment aux capacités de Noa, à sa voix, à son talent de danseuse, à sa capacité à se produire sur une scène qui laisse tout le monde sans voix, je suis vraiment sûr qu’elle aurait pu se rendre en finale même sans apparaître avec juste un soutien-gorge sur scène.
Le choix de Noa d’apparaître dans des tenues aussi provocantes me fait mal pour une raison principale : le message qu’elle transmet aux petites filles qui la regardent et l’admirent. A travers son regard, elle dit à la jeune fille : Tu veux réussir ? Révèle-toi. Le talent et une grosse voix ne suffisent pas, il faut en montrer le plus possible. Ce look fait partie d’une ingénierie mentale complète du monde libéral, dont tout le sens est que vous devez transmettre la sexualité, sinon personne ne vous regardera, sinon vous ne serez pas intéressante, car si vous chantez juste magnifiquement et que le l’autre expose un peu plus son ventre, ils vont plus la regarder.
Personne n’ose le dire à voix haute : on t’aimera même si tu en dévoiles un peu moins
Ce n’est pas la faute de Noah. Le monde l’attend, les candidats lui arrachent une signature, , et elle doit aussi s’adapter à la culture révélatrice qui ne veut montrer de plus en plus ce qui est cachée. Mais quand je m’assieds pour regarder un concours mondial de chant, je veux entendre une grande voix et une grande performance, pas un défilé de mode avec très peu de tissus.
Au cours de la culture du libéralisme, nous avons transformé la liberté en permissivité. Ce n’est pas seulement Noa, mais une partie considérable des stars en Israël qui choisissent de montrer d’abord leur corps, puis leur talent. Je crois qu’au moins 50% des parents qui ont regardé les demi-finales de l’Eurovision, sinon plus, ne voudraient pas que leur fille s’habille comme ça dans la rue, ou pas du tout. Pourtant, Kirel reçoit des réponses élogieuses d’ici et d’ailleurs, et personne n’ose lui dire tout haut : on t’aimera même si tu en dévoiles un peu moins. Et la vérité est nous t’aimerons encore plus.
Par Tehila Shinover sur Kikar Shabath
Pour rappel, les articles d’opinion ne sont pas forcément liés à la façon de penser de notre rédaction mais sont là pour donner un avis à tous nos lecteurs sans exception.
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