La lettre fait suite à un incident particulièrement grave survenu il y a deux semaines au poste frontière d’Yitzhak Rabin, au nord d’Eilat. 150 juifs ultra-orthodoxes ont en effet été emprisonnés du côté jordanien du passage de Rabin pendant 48 heures. Selon leurs témoignages, la police jordanienne a même exigé qu’ils coupent leurs peots. Le raisonnement officiel présenté par les Jordaniens est que la dissimulation des symboles juifs est destinée à maintenir la sécurité des Israéliens en Jordanie.
En Israël, ils n’acceptent pas l’explication jordanienne. À la suite de l’incident, le ministre des Affaires étrangères Cohen a envoyé une lettre à l’ambassade de Jordanie à Tel-Aviv, dans laquelle il a exprimé une protestation officielle contre la conduite jordanienne. Il souligne que ce n’est pas la première fois que des restrictions sont imposées à l’introduction de symboles religieux juifs en Jordanie, ce qui, soit dit en passant, nuit précisément à ces Israéliens.
Les gardes-frontières jordaniens accablent les juifs religieux depuis des années. Entre autres choses, ils s’opposent à l’introduction des kippas, des livres saints, des tallits et des tefillin, et interdisent également l’introduction de la nourriture casher. Cohen dit dans la lettre qu’Israël apprécie le désir jordanien de maintenir la sécurité, mais il n’est pas possible que cela empêche les Juifs d’entrer en Jordanie ou d’y apporter des accessoires juifs. Il appelle les Jordaniens à arrêter cette politique et suggère d’organiser des pourparlers entre les pays pour résoudre le problème.
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