Ils ont grandi dans une maison ultra-orthodoxe et ont étudié dans une yeshiva. À l’âge de 18 ans, ils étaient convoqués dans un bureau de recrutement, où ils étaient censés bénéficier d’une dispense de service. Sauf que le Capitaine D et le Lieutenant D en ont choisi autrement et servent actuellement dans le renseignement.
« Nous avons grandi dans une maison avec une philosophie d’appartenance nationale et de contribution. Daniel Levin était un de nos proches, il a été tué dans les deux attentats à la bombe alors qu’il tentait de prendre contrôle des pirates de l’air dans l’avion. Cela a amené notre père à s’engager dans la lutte contre le terrorisme », raconte le capitaine D.
Son frère cadet, le lieutenant D., trouve également de nombreux parallèles entre le service militaire et l’étude de la Torah. « Nous essayons de comprendre comment pense l’ennemi, vous devez prendre une série de décisions et trouver un ordre logique. Vous essayez de comprendre ce qui s’est passé en réalité. Dans le Talmud, vous essayez de comprendre la logique des lois. »
Mes deux parents ont immigré des États-Unis et du Canada et ont grandi dans une localité religieuse dans la région de Modi’in. Leur père les a aidés à choisir l’unité de renseignement dans laquelle ils servent actuellement. Bien que le capitaine D soit en charge du domaine de la réplique ennemi, qui examine comment l’ennemi réagira aux actions de Tsahal, son frère Amon est en charge du champ opérationnel, mais tous deux se concentrent sur le secteur nord et le Hezbollah.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
« Personnellement, j’ai rêvé de Nasrallah plus d’une fois. En fin de compte, c’est ma pleine responsabilité dans la section. Je le gère de manière obsessionnelle. Mon ambition est de donner aux décideurs la meilleure opportunité de prendre les bonnes décisions. Nous connaissons Nasrallah et l’organisation plus qu’ils ne le pensent. »
Son frère intervient immédiatement : « Certains diront qu’il vit le Hezbollah de manière excessive. Il pense que cela a une réelle valeur et une proximité se crée entre le chercheur et l’objet de ses recherches. Je suis sûr que si nous demandions à Nasrallah, il le il serait heureux de prendre un café avec un haut responsable israélien sans que personne ne le sache ».
Le capitaine D ajoute : « Le fait que nous soyons issus d’un milieu religieux nous aide car cette organisation (le Hezbollah) est très religieuse. D’une certaine manière, vous comprenez les concepts dont il parle. »
Parlez au Shin Bet
Lors des périodes de tensions avec le Hezbollah, le capitaine D précise qu’ils ont remarquer très tôt que Nasrallah tendait la corde et allait au bord du gouffre : « Cette tendance est en train de se réaliser. Il sait ce qu’est la guerre et n’en veut toujours pas . Mais quand on tend la corde, elle peut toujours se déchirer. »
A la table du Shabbat, les deux hommes discutent des questions de sécurité et débattent entre le sacré et le profane, les cas et les réactions des ennemis d’Israël. Le lieutenant D tente de convaincre son frère de ce qui peut être fait, lorsque le capitaine D lui explique quelles seront les réactions de l’autre partie. « On peut dire que les idées et les opérations naissent à la table du Shabbat », disent-ils.
Compte tenu des besoins opérationnels, les deux hommes portent des téléphones pendant le Shabbat. « J’ai déjà parler au téléphone en pleine prière », raconte le capitaine D. « Je suis sûr que la personne qui m’appelle sait qu’il s’agit d’une surveillance, mais il arrive que des voisins le voient et ce n’est pas quelque chose qu’on a l’habitude de voir et d’entendre dans le quartier le jour du Shabbat. »
Dans le cadre de leurs activités, les deux hommes travaillent avec les organisations de sécurité et les unités les plus élitistes. « Je parle au Shin Bet, au Mossad, à une patrouille des chefs d’état-major interarmées et plus encore », explique le quatrième lieutenant.
Le cours d’officier au BHD 1 les a réunis avec des cadets de tous horizons. Le capitaine D raconte une expérience qu’il a vécue au BHD 1 : « L’un des cadets m’a dit qu’avant de me rencontrer, il détestait les ultra-orthodoxes mais je n’ai pas rencontré d’hostilité.
« Il m’est aussi arrivé à Tel-Aviv que quelqu’un me jette ma kippa en me disant que je n’en avais pas besoin. Il y a des fous de tous côtés », raconte-t-il.
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