Au moins 85 pierres tombales (certaines sources parlent de 89) ont été endommagées dans un cimetière juif situé à la périphérie de la ville de Charleroi, dans la province belge de Wallonie, au sud de Bruxelles.

L’acte de vandalisme s’est produit mercredi dernier : des inconnus ont brisé des dalles de marbre et fait tomber des étoiles à six branches sur les pierres tombales de la section juive du cimetière de la ville. Les médias locaux ont rapporté que seules les tombes juives avaient été endommagées, la nature antisémite de l’incident ne fait donc aucun doute. Aucun graffiti contenant des propos antisémites n’a été trouvé. « Le choix du lieu et le nombre d’étoiles de David volées laissent peu de doute sur les intentions antisémites des vandales », a déclaré le maire Paul Magnet. Selon lui, pour extraire les étoiles des monuments, les assaillants ont dû utiliser des outils, de sorte que l’attaque contre le cimetière n’a pas été spontanée, mais au contraire planifiée à l’avance. Ce n’étaient pas seulement des bagarreurs ivres.

 

 

En Belgique, comme en France voisine, on constate depuis le 7 octobre une forte augmentation du nombre d’actes d’antisémitisme. Le 18 octobre notamment, les inscriptions « Les Juifs sont des terroristes » ont été retrouvées sur la vitrine d’une boutique Dior au centre de Bruxelles. Cela s’est produit le jour même où un Tunisien clandestin a tué deux supporters de football suédois à Bruxelles.

Le chef de la Ligue belge contre l’antisémitisme, Joël Rubinfeld, écrit à propos du pogrom du cimetière de Charleroi que cela n’est pas surprenant dans le contexte de l’hystérie anti-israélienne dans les rues et sur les campus des établissements d’enseignement locaux, où Des appels au génocide sous la forme de « Palestine libre » sont scandés du matin au soir, du fleuve à la mer. »