Le chef du Politburo du Hamas, Ismail Haniyeh, a déclaré mercredi soir dans un discours enregistré qu’il était prêt à discuter de toute idée ou initiative visant à restaurer le système politique palestinien et à mettre fin aux combats.
Ceci est complètement contraire à l’opinion de Yahya Sinwar, qui la veille a ridiculisé Haniyeh et a déclaré que Haniyeh et ses collègues au Qatar, dont Khaled Meshaal, ne mèneraient aucune négociation sur l’avenir du secteur tant que l’attaque israélienne se poursuivrait.
Haniyeh a tenté de transmettre un signal prudent indiquant qu’il n’avait pas l’intention d’accepter les demandes de Sinwar et qu’il était ouvert à la poursuite des négociations avec l’Autorité palestinienne sur la voie d’une future intégration du Hamas dans les institutions de l’Autorité palestinienne à Ramallah. Il a mentionné qu’il était intéressé par la création d’un État palestinien, sans préciser s’il entendait par là une volonté de reconnaître l’existence de l’État d’Israël.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Le Qatar a directement demandé à Haniyeh et Mashaal de ne pas faire trop de déclarations et d’interviews à Doha, et des rumeurs ont même circulé selon lesquelles Haniyeh et ses associés avaient l’intention de quitter le Qatar et de s’installer en Algérie ou dans un autre pays arabe.
Lors de la Conférence islamique du Pakistan, Ismail Haniyeh a appelé le Pakistan à menacer Israël avec des armes nucléaires pour mettre fin à la guerre, ce qui a provoqué des tensions au Qatar.
Le Parlement algérien a appelé mercredi le président à déclarer la guerre à Israël si le Qatar succombait à la pression américaine et demande à Haniyeh de quitter le pays, l’Algérie étant l’un des pays où il est probable qu’il s’installe.
Lors des négociations La France et l’Arabie Saoudite ont déjà exprimé une proposition visant à envoyer Yahya Sinwar en Algérie. La vision présentée par les Saoudiens repose sur « les exigences palestiniennes telles qu’un cessez-le-feu, la libération des prisonniers dans les prisons israéliennes, la fourniture d’une aide humanitaire aux populations dans le besoin, la fourniture de soins aux blessés, la fourniture de services médicaux, la retour des services gouvernementaux vitaux et début des plans de reconstruction. Il prend également en compte les exigences de la partie israélienne, proposant de « se rendre aux dirigeants militaires et sécuritaires du Hamas », de « libérer les otages israéliens » et d’« empêcher la remilitarisation de Gaza ».
La proposition inclut le retrait du secteur dirigeant du Hamas. L’Algérie serait notamment prête à accepter Yahya Sinwar.
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