Une fois qu’un pays a été conquis et est « ouvert à l’Islam », il est musulman pour toujours. Dans l’esprit musulman, même si leur contrôle physique sur l’Espagne a pris fin en 1492, l’Espagne appartient toujours aux musulmans et ne fera jamais partie du monde non musulman. Le président turc Erdogan continue de parler de l’Europe du Sud-Est comme faisant « partie de la zone ottomane-musulmane ».
En 1949, après qu’Israël ait vaincu cinq armées musulmanes, lors des pourparlers de Rhodes, les musulmans ont insisté sur l’expression « lignes de cessez-le-feu » au lieu de « frontières ». Le mot « frontières » implique la reconnaissance des personnes qui y vivent. Mais un musulman trouverait cela inacceptable car ces terres devraient rester musulmanes pour toujours. Pour les Arabes, les lignes tracées en 1948-1949 n’ont pas d’importance. Le pays est entièrement musulman.
Du point de vue occidental, nous parlons de la manière de diviser les terres ; c’est le but de promouvoir des négociations entre Israël et les Arabes palestiniens. Cependant, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comprend que les Arabes ne parlent pas de la manière de renégocier les frontières d’Israël. Ils parlent de l’existence d’Israël. Et les gens ne peuvent pas faire de compromis sur leur existence.
Cette question des frontières et de la légitimité d’Israël a posé problème à Yasser Arafat. L’accord d’Oslo de 1993 était un accord intérimaire et non un traité de paix. Pourtant, au tout dernier moment, Arafat a continué à modifier les termes. Il avait peur de ce qui pourrait arriver. Des années plus tard, lorsque le président Bill Clinton essayait d’amener Israël et Arafat à signer un accord de paix, Arafat aurait déclaré qu’il ne signerait pas parce qu’il ne voulait pas finir par « boire du thé avec Sadate ». Si Arafat avait signé, il aurait risqué d’être assassiné comme le président égyptien, dont la signature de l’accord égyptien avec le Premier ministre israélien de l’époque, Menachem Begin, était considérée comme une reconnaissance traîtresse du droit d’Israël sur un territoire « musulman ».
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :