L’Égypte estime que l’opération de Tsahal à Rafah ne commencera qu’en mai, mais la considère comme inévitable. Le journal panarabe Al-Arabi Al-Jadeed, publié à Londres, rapporte, citant des sources au Caire, que grâce à la persistance et à la détermination des Israéliens, Washington est passé de l’opposition à l’opération à Rafah à la recherche d’un format acceptable pour sa mise en œuvre. « Malgré les rapports fréquents faisant état d’un report de l’opération, les Israéliens la commenceront en mai. La date limite a été reportée en raison de la pression américaine, mais selon les services de sécurité, les politiciens et les militaires égyptiens, l’opération israélienne à Rafah peut être considérée comme inévitable », indique la source.
« Une invasion de cette ville entraînerait une situation sécuritaire catastrophique à la frontière égyptienne, dont les conséquences pour l’Égypte sont difficiles à prévoir. Il existe un rapport stratégique des services de renseignement égyptiens à ce sujet », a-t-il ajouté.
Le rapport identifie deux points principaux : le flux massif de Palestiniens de Rafah vers l’Égypte, et deuxièmement, la présence de l’armée israélienne dans le corridor de Philadelphie, que le gouvernement égyptien ne veut catégoriquement pas accepter, car elle viole le traité de paix de 1979.
Ajoutons qu’au cours de la dernière décennie, Israël a accepté à plusieurs reprises l’introduction d’unités militaires égyptiennes dans le Sinaï, dont la présence est interdite par le traité de paix de Camp David. Le Caire a justifié cela comme une lutte contre la filiale d’Al-Qaïda dans le Sinaï. C’est désormais au tour d’Israël de combattre les terroristes à Rafah.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :