Quatre navires transportant cinq mille tonnes de nourriture et de fournitures d’urgence, dirigés par la Fondation turque d’aide humanitaire IHH, devaient quitter Istanbul le 24 avril. Cependant, il y a quelques jours, des problèmes d’organisation sont apparus.
— Freedom Flotilla Coalition (@GazaFFlotilla) April 27, 2024
Quelques jours plus tard, les problèmes sont devenus évidents. Les deux navires devaient naviguer sous le pavillon du petit pays africain de Guinée-Bissau. Après un contrôle supplémentaire, la décision a été prise depuis Bissau de retirer les drapeaux.
« L’inspecteur est arrivé jeudi soir. Vendredi après-midi, avant la fin de l’audit, le registre, dans un geste ouvertement politique, a informé la Coalition de la Flottille de la Liberté qu’il retirait le pavillon guinéen-Bissau de deux navires de la Flottille de la Liberté, dont l’un était notre cargo, déjà chargé de plus de 5 000 tonnes d’aide vitale aux Palestiniens de la bande de Gaza », ont indiqué les organisateurs dans un communiqué.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Selon les règles, tout navire qui navigue dans les eaux internationales doit battre le pavillon du pays dans lequel il est immatriculé. Les Africains ont soigneusement étudié le manifeste de la cargaison, les ports d’escale, les dates d’arrivée et ont décidé de ne pas y participer.
« Il va sans dire que nous sommes tous déçus et en colère, mais sans drapeaux, nous ne pouvons pas naviguer. Étant donné que nous avons besoin de plus de temps pour trouver un autre pays disposé à nous permettre de naviguer sous son pavillon, la décision a été prise de reporter notre voyage », a déclaré l’un des organisateurs du convoi, John Hurson.
Unfortunately the Freedom Flotilla has been delayed for another 48 hours at least. It's a setback, but not surprising given the nature of our trip
« Freedom Flotilla 2 » était censé répéter l’action de 2010. Ensuite, trois navires à passagers et trois cargos étaient censés briser le blocus de la bande de Gaza et y livrer 10 000 tonnes de nourriture et 700 militants.
Des navires israéliens ont tenté d’arrêter le convoi, mais celui-ci a continué sa route vers Gaza. Ensuite, les forces spéciales ont pris d’assaut le navire principal Mavi Marmara avec des centaines de passagers. Dix militants turcs ont été tués et le même nombre de soldats israéliens ont été blessés. Les relations entre Jérusalem et Ankara ont été dégradées pendant plusieurs années.
Il est intéressant de noter qu’il y a 14 ans, les autorités turques et les médias, au service des intérêts d’Erdogan, ont annoncé de toutes les manières possibles les préparatifs en vue de l’envoi de navires à Gaza. Cette fois, ils restèrent silencieux, ne mentionnant la flottille qu’occasionnellement.
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