« Nous n’oublierons pas cet anniversaire de mariage », écrit A avec un humour amer. Mais au-delà de l’histoire personnelle, l’affaire révèle une lacune troublante : aucun responsable – ni l’armée israélienne, ni le ministère de la Défense, ni le ministère des Affaires étrangères – ne met en garde les soldats contre les dangers d’être exposés sur les réseaux sociaux lorsqu’ils sont à l’étranger.
De nombreux réservistes qui ont combattu à Gaza continuent de prendre l’avion pour des vacances à l’étranger, sans que personne ne les informe des risques juridiques qui les guettent. « J’avais l’impression que l’État faisait tout pour me protéger, écrit A à ses amis, mais tout de même, cela aurait pu être évité avec une simple instruction : « annoncer sur les réseaux que vous êtes à l’étranger ».
A résume la leçon en recommandant à ses camarades combattants : « Continuez à voler et à vous amuser, mais ne révélez pas votre destination. Les organisations de défense des droits de l’homme nous suivent et attendent de vous retrouver à l’étranger. Cela pourrait entraîner de sérieuses complications. » L’armée israélienne et le MLA n’ont pas encore donné de réponse.
La réponse du ministère des Affaires étrangères : « Suite à une tentative du ‘Mouvement du 30 Mars’ – une organisation pro-palestinienne dont le but est de harceler les Israéliens à l’étranger – de provoquer l’arrestation d’un réserviste israélien à Chypre, le ministère des Affaires étrangères a agi immédiatement et en coopération avec le ministère de la Justice et ont assuré le retour du citoyen israélien en Israël en toute sécurité.