Depuis le début de la guerre, le ministère israélien de la Défense a émis des commandes d’une ampleur inédite, avoisinant les 100 milliards de shekels. Si les grandes entreprises comme Rafael, Israel Aerospace Industries et Elbit Systems ont reçu l’essentiel des commandes, de nombreuses PME de la périphérie fabriquent en sous-traitance des composants pour ces grandes entreprises, tels que des missiles, des radars ou des drones.
En vertu de la loi sur les investissements, les entreprises industrielles qui exportent au moins 25 % de leur production bénéficient d’un taux réduit d’impôt sur les sociétés : 7,5 % pour celles situées en périphérie et 16 % pour celles basées au centre d’Israël, contre un taux standard de 25 %. Mais en consacrant la majeure partie de leur production à répondre à la demande intérieure de l’armée, ces entreprises voient leur proportion d’exportations chuter, les rendant inéligibles à cet avantage crucial.
Un paradoxe qui met en péril des entreprises clés
Les PME concernées signalent une situation intenable : alors qu’elles répondent aux exigences de production pour Tsahal, elles risquent de subir des pertes financières importantes. Un industriel du sud, employant 150 salariés et fabricant des composants pour Rafael, a expliqué :
« Chaque année, je remplissais les critères pour le taux réduit d’impôt. Mais avec 15 % de baisse de mes exportations à cause des commandes de l’armée, je perds un avantage fiscal de plusieurs millions de shekels. C’est absurde. »
De plus, les contraintes de production s’ajoutent à d’autres problèmes structurels : pénurie de travailleurs qualifiés, mobilisation de réservistes et perturbations des chaînes d’approvisionnement dues à la réduction des vols vers Israël et aux tensions géopolitiques.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :