Après que des responsables du renseignement israélien et américain aient averti que l’Iran pourrait intensifier l’utilisation de ses agents en Irak en réponse aux actions de Tsahal au Liban et à Gaza, qui ont affaibli de manière significative le Hezbollah et le Hamas, la chaîne Al-Hadath rapporte, selon ses sources, que Washington a informé Bagdad qu’il avait « épuisé tous les moyens de pression sur Israël pour éviter une attaque contre des cibles des milices pro-iraniennes en Irak ».
Des sources sécuritaires irakiennes ont déclaré à Al-Hadath que l’Irak avait pris toutes les mesures possibles pour faire face aux frappes aériennes israéliennes. D’autres sources ont indiqué à la même chaîne qu’Israël pourrait mener bientôt des frappes aériennes si le gouvernement irakien ne parvenait pas à empêcher les attaques des milices affiliées à l’Iran en Irak contre Israël. Ces sources ont souligné que le Premier ministre irakien, Mohammed Shia al-Sudani, avait informé les factions parlementaires irakiennes de la menace posée par les attaques continues des milices irakiennes liées à l’Iran contre Israël.
Les frappes depuis l’Irak se sont intensifiées récemment, passant de 6 frappes de drones en août à 31 en septembre, pour atteindre 90 frappes en octobre. Depuis le début de ce mois, plus de 65 lancements ont déjà été enregistrés. Bien que Tsahal et la marine israélienne réussissent à intercepter la plupart des menaces, et que ces frappes soient actuellement considérées comme un problème opérationnel plus qu’une menace stratégique, il est estimé que cette tendance pourrait s’aggraver.
Selon Michael Knights, chercheur principal à l’Institute for Washington, il y a une crainte que l’Iran ait déjà transféré des missiles balistiques à courte portée en Irak, dissimulés dans des pétroliers ou des camions-citernes d’eau, dans l’intention de les utiliser en réponse à des frappes israéliennes sur le sol iranien. « Israël dispose de plans d’action clairs en cas d’escalade depuis l’Irak », estime Knights, « la réponse israélienne sera graduelle – d’abord des frappes sur des infrastructures et des installations, puis, si nécessaire, des éliminations ciblées de responsables clés, semblables aux actions menées en Syrie orientale. »
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