Pendant de longs mois, les États-Unis et Israël ont tenté d’obtenir une trêve dans le nord sans succès, tandis que Nasrallah insistait sur le fait que les tirs ne cesseraient qu’avec l’arrêt de la guerre à Gaza. Mais en septembre, le Hezbollah a subi un revers dévastateur, surnommé le « mois noir », et un événement clé a permis de conclure un accord en deux semaines seulement.
La pression américaine et l’impasse de la stratégie du Hezbollah
Malgré les efforts américains basés sur la résolution 1701 des Nations Unies, aucun progrès notable n’avait été fait jusqu’en septembre. Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, répétait dans ses discours que leur combat était solidaire de celui de Gaza. « Nous sommes une seule et même ligne de front », affirmait-il, refusant tout cessez-le-feu avant une trêve entre Israël et le Hamas.
Cependant, les attaques intenses d’Israël contre le Hezbollah ont fait de septembre une période sombre pour l’organisation terroriste.
Le « mois noir » du Hezbollah
Ce fut l’un des moments les plus difficiles dans l’histoire du Hezbollah : des milliers de combattants blessés, la majorité des dirigeants tués ou capturés, et un arsenal militaire largement détruit. Les entrepôts d’armes explosaient les uns après les autres, et des dizaines de pourcentages des missiles et des munitions de l’organisation ont été anéantis.
Les dons sont la bienvenue en cette situation particulièrement difficile :
Dans le monde arabe, ces pertes ont été perçues comme une humiliation pour le Hezbollah. L’organisation, sous le choc, voyait même ses membres fuir vers des pays voisins comme la Syrie et l’Irak. Les appels au cessez-le-feu se sont alors multipliés, et le ton de Nasrallah s’est adouci. Pour la première fois, il a exprimé un intérêt pour la résolution 1701 qu’il rejetait auparavant.
L’élément déclencheur : la victoire de Trump
Le 5 novembre, la victoire électorale de Donald Trump a changé la donne. Selon le New York Times, l’Iran, inquiet de la politique imprévisible du nouveau président américain, a ajusté sa stratégie :
Faciliter un cessez-le-feu au Liban.
Éviter toute escalade militaire contre Israël.
Explorer des possibilités de négociations sur le dossier nucléaire.
Mi-novembre, Ali Larijani, conseiller proche du Guide suprême Ali Khamenei, a été envoyé au Liban pour transmettre un message clair au Hezbollah : « Il est temps de mettre fin à la guerre. L’Iran s’engage à soutenir la reconstruction et le réarmement de l’organisation. »
Une percée rapide et historique
Moins de 48 heures plus tard, le Liban annonçait une avancée majeure dans les négociations : le Hezbollah acceptait d’éloigner ses forces de la frontière israélienne, une condition qu’il jugeait jusqu’alors inacceptable.
En outre, un accord a été trouvé sur la possibilité pour Israël de poursuivre ses frappes si des menaces étaient détectées. L’Iran, en tant que protecteur du Hezbollah, a imposé ce changement de stratégie. Deux semaines plus tard, l’accord de cessez-le-feu était signé, marquant une percée significative pour la stabilité régionale.
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